Care


 

Le care est difficilement traduisible en français par un seul terme, même s’il renvoie à une galaxie de notions un peu différentes dont le halo fait immédiatement sens (le soin, le soin mutuel, le souci de l’autre, la sollicitude, l’attention à autrui). Cependant, la notion entre en forte résonance avec des débats politiques et scientifiques – très intenses en France – qui sont reliés aux conceptions du service public et de l’action publique, mais aussi aux tensions entre conceptions du public et modèle du sujet ou de l’acteur social. Mais ces débats ne permettent pas de prendre la pleine mesure du care comme approche permettant de transformer l’ensemble des relations et des formes de production des savoirs. De ce point de vue, le care fait écho à une évolution de la notion de public et de sa consistance politique et scientifique, et, plus largement, à un questionnement aigu sur le rôle des savoirs des sciences humaines et sociales ainsi que sur la responsabilité des chercheurs et des chercheuses à l’égard des publics. Cette responsabilité est envisagée non pas depuis les œuvres et concepts, mais depuis des relations et expériences ordinaires, peu visibles, qui rendent quotidiennement possibles les pratiques scientifiques.

 

Care, débat politique et conceptions du public : une réception brouillée, mais intense

En France, les questions théoriques liées au care ont partiellement été masquées par un conflit d’usage au sein de la classe politique qui s’est réappropriée la notion à partir des années 2010 (Zielinski, 2010). Le terme a pu être associé à une éthique, des pratiques, des priorités, qui semblent spécifiques aux institutions d’État et des secteurs d’activité mis en place pour le soin et pour l’aide aux personnes vulnérables, en particulier celles qui se retrouvent en situation de dépendance (enfance, handicap, maladie, grand âge, chômage). Le fait que ces secteurs d’activité soient largement féminisés et qu’ils prennent le relais de réseaux familiaux ou de proximité – très sollicités face aux conséquences ordinaires quotidiennes de la dépendance –, a pu entretenir une confusion entre les débats relatifs au care, au genre, à la sphère domestique et à l’ordinaire. Le débat politique ancien, oppose des visions tranchées du système social. Dans la première, le traitement des dépendances, si possible momentanées, met en défaut l’idéal du sujet politique autonome vers lequel s’efforce de tendre le système social et politique : il existe une véritable hantise d’un public dont il ne faudrait pas encourager la tendance à attendre sans cesse une assistance ; ce qui diffèrerait la maturité politique des sujets. Dans la seconde, les dépendances sont considérées comme structurelles ; elles organisent les rapports sociaux, y compris dans la sphère publique. Pour prendre le cas précis des dépendances aux drogues et psychotropes, on peut rappeler la manière dont Isabelle Stengers (Ralet, Stengers, 1991) et Alain Ehrenberg (1995), chacun différemment, ont rendu rendre compte des visions politiques et éthiques totalement opposées en France et aux Pays-Bas.

 

Aux origines de la notion : expérience revisitée, grand partage et dialogues féministes

C’est pourquoi il est nécessaire de revenir à ce que recouvre le care, du point de vue des chercheuses féministes américaines qui ont introduit le terme (en particulier Carol Gilligan, chercheuse en psychologie sociale à l’Université Harvard, dans les années 1980, puis Joan Tronto, chercheuse en science politique). Sandra Laugier, dont les travaux en philosophie morale et politique et en philosophie du langage avaient déjà largement mis l’accent sur le lien direct entre éthique, langage et pratiques ordinaires, a contribué à introduire les travaux sur le care en France. Elle a défendu avec succès le maintien du terme anglais pour éviter – ou tout au moins différer – le rabattement de l’éthique du care sur des « valeurs » féminines sentimentales conservatrices ou sur des secteurs spécialisés (institutions de la santé ou du travail social) qui reconduisent la relégation de ce dont il est question aux marges, et non au centre, de la réflexion sur le politique et sur les savoirs partagés pour un monde commun.

Les travaux fondateurs de C. Gilligan indiquent à la fois la situation, la méthode, le déplacement qu’elles permettent d’opérer et, si possible, les manières de partager le type de connaissances produites. Son ouvrage In a Different Voice (Gilligan, 1982) est traduit en français en 2008 sous le titre Une voix différente. Pour une éthique du care (présenté par Sandra Laugier et Patricia Paperman qui ont également coordonné un ouvrage sur Le souci des autres). Au départ, C. Gilligan est une invisible : l’assistante du psychologue américain Lawrence Kohlberg (1927-1987) qui, dans les années 1950, entreprend de montrer en conditions expérimentales que les petits garçons acquièrent un stade de développement moral supérieur à celui des petites filles. En effet, ils sont capables de raisonner sur des situations-prétextes (des « problèmes » posés) en mobilisant des principes moraux abstraits, universels (notamment un principe de justice) là où les petites filles se contentent d’essayer de réfléchir à partir des éléments empiriques de la situation-prétexte en imaginant des actions avec les personnes décrites. Ce type d’expérimentation n’est d’ailleurs pas sans rappeler celles qui ont été mises en œuvre dans les années 1930 pour montrer le retard de développement de la pensée rationnelle chez des peuples « primitifs » : des villageois ouzbeks se sont vus proposer, par des équipes de psychologues, des problèmes syllogistiques auxquels ils ne donnaient pas la solution. Ces expériences ont été revisitées par la suite (Boyer, 1986), et les auteurs successifs ont mis l’accent sur l’analyse des dispositifs expérimentaux, notamment le fait qu’il s’agissait de montrer ce que des personnes ne faisaient pas, et non d’essayer de comprendre ce qu’elles faisaient (comment ne pas avoir questionné le caractère totalement insolite et culturellement marqué de la situation d’expérimentation ?). Ce que les Ouzbeks répondaient, ce qu’ils faisaient dans ce type de situation expérimentale, est resté à jamais à l’état de point de vue hors champ. Ce problème est commun à un très grand nombre d’expérimentations et de recherches qui ont justifié la réduction des différences (culturelles, psychologiques, cognitives) aux figures de grands partages (avec/sans la logique, avec/sans l’écriture, avec/sans la pensée abstraite, etc.).

Ce n’est pas le cas des expériences de L. Kohlberg : elles ont été regardées par une femme qui s’est intéressée non seulement à ce que le psychologue cherchait à produire (la preuve de ce que certains ne font pas), mais aussi à ce que les petites filles faisaient, en l’occurrence réfléchir en situation et avec les protagonistes. Cette position révèle une position subalterne par rapport à celle des petits garçons (les petites filles ont l’expérience quotidienne d’une impossibilité précoce de prétendre à occuper une position de pouvoir « pour tous ») et d’une implication directe dans des situations vécues où elles mettent en œuvre un principe de responsabilité : comment faire en sorte que les choses marchent, que les problèmes soient résolus, que la vie sociale soit entretenue au mieux ? C. Gilligan intègre dans le développement moral, non un imaginaire des seuils (imaginaire présent dans pratiquement toutes les théories sous-tendues par l’idée d’une évolution qui conduit à la posture du chercheur comme représentant de la catégorie capable de penser toutes les autres), mais une attention à la manière dont la pensée et l’action ordinaire font enquête sur la complexité reconnue en situation, notamment la complexité morale et politique.

Le fait que ces conceptions de la morale ou de la politique aient été portées par des féministes a pu, paradoxalement, limiter leur portée, comme si l’éthique du care confirmait d’une manière ou d’une autre l’existence d’une vision féminine conservatrice de la morale. Une autre chercheuse américaine, J. Tronto (1993) a discuté les conclusions de C. Gilligan, notamment les interprétations concernant la dimension genrée du rapport à la morale, pour éviter d’associer l’éthique du care à une spécificité féminine (Brugère, 2008). Elle rattache le care à la conscience, plus ou moins vécue ou assumée, de la vulnérabilité et de la dépendance. L’éthique du care est cultivée et pratiquée par des femmes et des hommes exposés à la précarité et la vulnérabilité, dans des conditions où la fiction abstraite des principes universels et des sujets politiques autonomes ne tient pas. Cette fiction ne devient une expérience vécue que dans des situations exceptionnellement confortables qui font oublier la vulnérabilité et les dépendances dont la charge est reportée sur autrui. En effet la conscience de la dépendance disparaît dans des situations d’exercice d’un pouvoir sur autrui, là où pourtant elle est maximale : l’entretien d’un train de vie et des prérogatives liées à une situation de domination implique des milliers d’invisibles. Paradoxalement, la relation marchande et salariée masque le plus souvent cette dépendance aux yeux des bénéficiaires. Celle-ci est pensée, conscientisée, problématisée, dans les situations où la vulnérabilité est ressentie, ou bien dans les situations où la logique du don maintient la dette et la réversibilité au cœur de la relation. Or, rien n’est plus éloigné du sens de la dette et de sa réversibilité que les conceptions morales abstraites et les conceptions libérales et marchandes du fonctionnement social. De ce point de vue, les travaux sur le care permettent de revisiter et d’éclairer des concepts qui ne sont pas tous venus des féminismes, mais qui ont été produits pour penser le politique depuis la vulnérabilité, et qui ont parfois beaucoup tardé à être pleinement compris et reconnus, comme par exemple « la décence ordinaire » de George Orwell (1903-1950), qui est une manière décente de vivre en commun (Bégout, 2008 : 21) : pour l’écrivain, qui tire la leçon politique de ses multiples expériences, la vie simple est la condition d’exercice du sens moral quotidiennement mis à l’épreuve. L’ordinaire est le lieu et le temps de la préservation du commun, de ce qui est partagé par tous et sur lequel tous comptent.

 

Le care, l’expérience, les savoirs situés

Ainsi les travaux sur le care ont-ils rendu audibles des voix multiples et ont-ils ouvert la voie à une révision sérieuse de nombreux travaux, éclairés par l’attention très forte portée à l’expérience depuis laquelle se produit un savoir. Ils ont donc été mis en relation avec une philosophie de la connaissance, elle-même issue de théorisations féministes, notamment celles de Dona Haraway (1984) et de Sandra Harding (1991), qui ont contesté les conceptions courantes de l’objectivité et proposé de prendre directement en compte (et pas uniquement sous forme d’avertissement ou de discours d’accompagnement) le caractère irrémédiablement situé de toute connaissance. Celle-ci naît de quelque chose qui s’apprend en situation et non de la gestion de matériaux (de données) traités et gérés. Alors le care est aussi une épistémologie qui permet, d’une part, de réattribuer quantité de travaux de portée supposée universelle à leurs conditions d’élaboration situées socialement et politiquement, et d’autre part, de se rendre attentif à quantité de voix invisibles et différentes, qui peuvent repeupler l’espace de ce qui nous est commun et transformer la fiction d’une séparation stricte entre espace public et sphère privée. Il permet encore de réviser le traitement souvent indigne réservé à la notion de public et aux phénomènes qu’il recouvre, que ce soit dans la pensée politique et sociale (avec la minoration chronique d’un public continuellement soupçonné d’attendre des services et produits, et l’obsession de le rendre plus actif et plus impliqué) ou dans la pensée scientifique (avec le rabattement de la question du public sur des problématiques de réception ou de consommation, voire une déréalisation du public considéré comme étant un artefact discursif ou une invention).

Le care a, de la sorte, une forte portée critique puisqu’il suppose, comme dans le cas de l’étude de C. Gilligan, la révision de ce qui a été expulsé massivement, tenu pour insignifiant, inexistant dans la production de modèles et des théories du fonctionnement social. Alors les sciences apparaissent rétrospectivement comme un dispositif qui permet au moins autant de supprimer des faits et des relations que d’en désigner à l’attention de tous. Ce dispositif a été décrit comme une pompe aspirante et refoulante par Bruno Latour (1947-2022 ; 1996) dans son ouvrage Petite réflexion sur le culte moderne des dieux faiticheset par I. Stengers (1992) par exemple lorsqu’elle évoque dans La Volonté de faire science. À propos de la psychanalysel’étrange indifférence scientifique à l’égard de l’énigme de ce qui fonctionne sans que l’on ait besoin de savoir pourquoi. L’expulsion, identifiée par Saskia Sassen (2014) comme une dynamique majeure de la mondialisation, peut-être élargie à d’autres champs que le fonctionnement économique et politique, et concerner la production de connaissances et de représentations d’un monde commun : les sciences humaines et sociales contribuent à expulser ce qui ne répond pas à leurs modes d’observation, et elles se laissent également souvent dicter les priorités par une demande sociale qui ne tient pas compte de toutes celles et tous ceux qui n’ont pas voix au chapitre pour revendiquer, piloter, inciter, enjoindre. Lecare ouvre la voie à une réappropriation de la pluralité et de l’hétérogénéité des savoirs qui ont été produits au nom du souci d’autrui et de l’entretien des agencements et des formes de vie discrètes, hors modèles classiques du fonctionnement social, structuré par les rapports de pouvoir et les modèles de management et de développement. Sous cet angle, il n’est pas sans lien avec les approches pragmatiques et le souci de l’expérience, inspirées par les conceptions de l’enquête, du public et des problèmes politiques de John Dewey (1859-1952 ; 1927) dans Le Public et ses problèmes. Ainsi Joëlle Zask (2011) rattache-t-elle les formes de la participation politique à une attention mutuelle constamment entretenue (participer consiste à prendre part, apporter sa part, recevoir sa part) qui met l’accent, comme chez J. Tronto, sur les liens entre dépendances, mobilisation et réciprocité.

Le care rejoint également les transformations radicales opérées dans les approches relations humain/animal comme objet mais aussi comme méthode, depuis le choix de Jane Goodall d’étudier les communautés de chimpanzés, en créant des liens avec eux et en se rendant sensible à des affects et des proximités ressentis et développés au fil des années (Goodall, 1971). Vinciane Despret (2009) a évoqué le renversement des approches et des visions du fonctionnement social qu’elles révèlent en 40 ans de primatologie.

Enfin, le care peut faire jonction avec les courants de recherche qui se sont déportés de la construction et de la gestion d’objets, vers l’effort continu de penser et d’élaborer tout à la fois la médiation comme éthique (Caune, 1999) et comme fabrique d’un monde commun à partir des relations qui s’établissement à tout moment pour mobiliser, revisiter, réinterpréter la culture et le milieu de vie. La médiation, pensée et pratiquée comme une expérience permanente de la mise en défaut (du langage, des dispositifs, des formes, etc.), est proche à bien des égards d’une volonté inquiète de construire à tout moment les conditions fragiles d’une communication sociale, qui relève du souci de l’autre.

 

Le care et le public

Le care ouvre donc la voie à d’autres pratiques de connaissance avec autrui, y compris en contexte d’invisibilisation de très nombreuses présences, actions, enquêtes, voix. Le déplacement opéré par la perspective du care a ainsi des effets potentiels immenses. Il inverse la hiérarchie de ce qui est notable ou important, de ce qui mérite d’être considéré pour comprendre le fonctionnement ordinaire de la société. Il remet en cause, ou plus précisément il situe dans une place culturellement définie et limitée, un certain nombre de principes ou cadres théoriques qui sont rentrés dans le sens commun de la recherche : le lien entre savoir scientifique et universalisme, la vision du sujet autonome et du choix rationnel, l’idée de consensus collectifs et d’équilibres négociés entre catégories sociales, sous-tendus par des intérêts de classe, des représentations sociales, des habitus.

La notion de public est elle-même activée par le care dans une réarticulation des approches, des savoirs, des pratiques d’enquête et de la condition de public. Le public peut être redécouvert grâce au repeuplement, ou plutôt la récupération de ce qui a été invisibilisé, tenu pour insignifiant, voire masqué ou déguisé et dont les approches féministes permettent la réappropriation. En effet, le care met l’accent sur la considération, l’attention, le souci des autres et de l’environnement commun. Il s’agit au plan politique de reconnaître les actions et relations quotidiennes ordinaires qui assurent l’entretien soigneux d’un monde commun, et au plan cognitif, de prendre au sérieux les innombrables pratiques de connaissance depuis des expériences et des enquêtes en situation, dans le respect scrupuleux de leur complexité. Donc les implications sont multiples pour celles et ceux qui doivent, d’une part, penser la relation à un public, et d’autre part, produire des savoirs ayant la prétention d’apporter quelque chose au monde commun.

En effet, la condition du public est directement liée au souci de l’autre. Être public, c’est être à certains moments, dans certaines situations, bénéficiaire de ce qui est fait pour le public, en situation de dette. Mais contrairement à ce que laissent penser les acteurs politiques ou marchand d’un public qui serait constamment en attente de prise charge (ce qui serait un problème pour les uns, mais une aubaine économique pour les autres), les enquêtes de public dans les lieux culturels font apparaître la réversibilité et l’extension des pratiques d’attention et de soin. Les publics ont le souci de l’entretien même très discret des pratiques qui rendent possible la cohabitation à la bibliothèque. Le cas de catastrophes, tel l’incendie du musée d’anthropologie de Rio en 2018, a fait apparaître quantité de propositions de dons ou d’actions pour réparer le musée, y compris de la part de communautés amérindiennes qui n’en sont pas les usagers ordinaires.

Cette condition du public est aussi, dans un temps et un lieu donné, une pratique d’attention et de disponibilité intenses (les visiteurs de musée, les lecteurs en bibliothèque, les patients à l’hôpital, se rendent disponibles et intensément attentifs) qui suppose une forme apparente de passivité consentie pour laisser opérer ou advenir ce dont on souhaite apprendre quelque chose. Cette pratique n’est pas éloignée de celle du chercheur ; elle en est au contraire très proche, pour peu que celui-ci assume une continuité de la considération et du respect des enquêtés et de toutes celles et tous ceux dont il dépend pour produire des savoirs, dans toutes les phases de la recherche et non pas simplement dans le temps de l’enquête de terrain, considéré comme temps de collecte. Le mythe du détachement et de la distance au terrain rendent possible mais dangereuse l’instrumentation de la parole d’autrui, convertie en matériau, voire la négation de ce qu’on apprend grâce à lui. La perspective du care oblige au maintien du respect et de la relation à toutes les phases de la recherche. Cette commune condition du public et du chercheur suppose bien sûr d’être portée par des conceptions du fonctionnement social et politique qui soient collectivement assumées comme étant non pas marginales, mais fondamentales.

Cependant le care ne peut pas donner lieu à des modèles, des énoncés à propos desquels on débattrait en tant que sujets autonomes rationnels. Il suppose une reconnaissance effective des savoirs produits depuis des interdépendances éprouvées, des formes plurielles d’expression et la reconnaissance de cette pluralité nécessaire. Il constitue donc un défi pour le fonctionnement des institutions scientifiques et politiques, au moment où les injonctions à l’autonomie et la compétition inspirent la plupart des dispositifs techniques et règlementaires qui organisent la vie sociale et le rapport au public.


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Auteur·e·s

Le Marec Joëlle

Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication Sorbonne Université

Citer la notice

Le Marec Joëlle, « Care » Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 20 mai 2020. Dernière modification le 02 novembre 2022. Accès : https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/care.

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