Complotisme


 

Les attentats de janvier 2015 en France ont mis à jour l’importance de l’audience dans la société française de ce que l’on désigne communément sous le nom de complotisme ou de conspirationnisme et qui sont souvent utilisés l’un pour l’autre. Les mots ont cependant leur importance et Pierre-André Taguieff (2017) a pris soin de mettre en garde contre le recours, aujourd’hui répandu pour en rendre compte, à l’expression de « théories du complot » qui viserait à donner aux discours qui la portent une valeur de scientificité dont elle est dépourvue. Il lui paraît plus efficient de parler de vision, de récit ou de mentalité conspirationniste. En effet, pour reprendre une formule de Marc Angenot (2010), il faut entendre que la rhétorique de la conspiration doit se comprendre comme une « logique […], une manière, exclusive d’autres, de déchiffrer le monde ». C’est donc dire que si elle s’inscrit dans le présent, elle possède aussi une histoire qui nous montre à quel point le complotisme possède des ressorts anciens dont la connaissance permet, à l’évidence, de décrypter un présent assurément moins riche de nouveauté que l’on serait tenté de le croire même s’il faut prendre très au sérieux la situation présente.

 

Une enquête très instructive

Les enseignements d’une enquête commandée à l’Ifop par la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch, et conduite en décembre 2017, sont saisissants. Il s’agissait pour le millier de personnes questionnées (auxquelles s’est ajouté un « sur-échantillon » de 252 personnes) d’indiquer si elles avaient oui ou non entendu parler des dix « grandes théories du complot » qui leur étaient proposées et ensuite de marquer leur accord, ou non, avec ces dernières ; car la réponse « ne se prononce pas » n’était pas prévue. Une onzième question, mettant en jeu le créationnisme (« Dieu a créé l’homme et la Terre il y a moins de 10 000 ans) était aussi posée. Il ressort de cette enquête que 79 % des sondés croient à au moins une « théorie du complot ». La plus répandue concerne la nocivité supposée des vaccins qui serait cachée au public du fait de la collusion du ministère de la Santé avec l’industrie pharmaceutique ; juste derrière, on trouve la thèse de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy par la CIA. 61 % des sondés croient à deux et 47 % à trois de ces « théories ». La ventilation des réponses dessinerait, à lire Rudy Reichstadt (2018), une opinion divisée en trois groupes. Les « non-complotistes » représenteraient un cinquième de l’échantillon (21 %) contre un quart (25 %) pour les « complotistes endurcis » (croyant à cinq « théories du complot » et plus) tandis que ce qu’il appelle le « ventre mou » représenterait 54 % de l’ensemble. Au sein de la société française, les jeunes (moins de 35 ans) seraient beaucoup plus perméables au complotisme que les aînés. Rapportés aux opinions politiques des sondés exprimées à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle, il apparaît que les électorats les plus touchés par le « complotisme endurci » sont ceux de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon.

Les dix « théories du complot » proposées dans l’enquête sont très différentes les unes des autres, témoignant pour certaines d’entre elles d’une actualité brûlante (vaccins, création délibérée du sida dans des laboratoires et test de ce dernier sur les populations africaines, etc.) mais renvoyant pour d’autres à un héritage beaucoup plus ancien, qu’il s’agisse de l’action supposée des sociétés secrètes dans le déroulement de l’histoire ou l’existence d’un projet de « “Nouvel Ordre Mondial” visant à mettre en place une oligarchie planétaire ». Ces dernières sont sans doute moins visibles en termes de « notoriété » que les précédentes (27 % ont entendu parler du rôle des sociétés secrètes et 26 % du Nouvel Ordre Mondial) mais elles sont en même temps fort instructives pour qui cherche à prendre la mesure de l’épaisseur du temps et des modes de transmission de ces interprétations vieilles pour certaines de plus de deux siècles si l’on songe au rôle prêté par l’abbé Barruel à l’action de la franc-maçonnerie dans le déclenchement de la Révolution française dans ses célèbres Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme publiés entre 1797 et 1799. Cette conviction du rôle des sociétés secrètes réunit 28 % des personnes interrogées avec cependant 4 % seulement de « tout à fait d’accord » contre 24 qui le sont « plutôt ». En termes d’appartenance politique, si le Front national arrive en tête (35 %) et la France insoumise en seconde position (32 %), il faut souligner que le total droite hors Front national s’élève à 31 % contre un total gauche à 30 %. Les différences sont donc à relativiser et sont surtout moindres que celles qui s’observent à propos de « l’existe [nce] d’un projet secret appelé “Le Nouvel Ordre Mondial” et consistant à mettre en place une dictature oligarchique planétaire » dont 24 % de l’ensemble des sondés sont convaincus, avec un chiffre qui s’élève à 39 % pour la France insoumise et à 36 % pour le Front national.

 

Le complotisme, grille de lecture de l’histoire de la Révolution française

Peut-on assimiler toutes les « théories du complot » étudiées dans cette enquête avec le complotisme tel que nous avons choisi de le définir ? La chose est délicate car si toutes ces « théories » traduisent une défiance profonde vis-à-vis des autorités et de toute parole institutionnelle ou officielle, elles ne sauraient être mises sur le même plan, certaines relevant davantage de ce que l’on assimile aujourd’hui aux « fake news » (Allard-Huver, 2017). S’il a comme point de départ un événement déclencheur qui met le récit en branle, le complotisme fonctionne comme une grille de lecture du monde passé, présent et futur qui repose sur une cause originelle, prétendument identifiée et indépassable. C’est la « causalité diabolique » mise en évidence par Léon Poliakov (1980). Dans le schéma complotiste, le hasard n’a pas sa place puisque le cours des événements obéit à une logique implacable et à des mécanismes bien huilés. Dans cette perspective, la causalité et la corrélation sont étroitement mêlées puisque le déroulement de l’histoire a comme unique moteur la réalisation de la prédiction originelle dont la mise en œuvre est effectuée par des agents qu’il importe aux esprits dits éclairés, de révéler à celles et ceux qui sont réputés incapables de saisir le dessous des cartes.

C’est sans doute à l’époque moderne, au XVIIe siècle, qu’avec l’antijésuitisme (Leroy, 1992) prend forme et se développe ce qui ressemble au complotisme contemporain. Encore très vivace au XIXe siècle, le « mythe jésuite » perdure d’ailleurs jusqu’aux débuts de la construction européenne dans les années 1950, laquelle peut se voir rattachée, chez certains de ses détracteurs, à une internationale noire (entendons ici cléricale) du fait la présence de personnalités catholiques (Konrad Adenauer en République fédérale d’Allemagne, Robert Schuman en France, Alcide de Gasperi en Italie). La Révolution française est assurément un temps fort de la « mentalité conspirationniste » (Furet, 1978). Les révolutionnaires, en particulier jacobins, font grand cas d’un « complot aristocratique », largement mythifié mais qui est assimilé chez eux à la contre-révolution et qui leur permet de dénoncer toute forme d’opposition comme de justifier sa répression. En face, le discours complotiste antimaçon, dont l’origine précède la Révolution laquelle lui donne cependant un écho sans précédent, s’emploie à proposer une explication à l’effondrement rapide de l’Ancien Régime en France. Elle n’est pas la seule puisque le penseur contre-révolutionnaire, Joseph de Maistre, providentialiste affiché, voit dans l’effondrement de la monarchie une volonté divine. Mais l’antimaçonnisme, tel qu’il s’exprime alors, fixe un cadre et des références qui conservent une résonance actuelle. On citera à cet égard cet extrait emblématique de l’abbé Barruel (1797-1799) : « Dans cette Révolution française, tout jusqu’à ses forfaits les plus épouvantables, tout a été prévu, médité, combiné, résolu, statué : tout a été l’effet de la plus profonde scélératesse, puisque tout a été préparé, amené, par des hommes qui avaient seuls le fil des conspirations longtemps ourdies dans les sociétés secrètes, et qui ont su choisir et hâter les moments propices aux complots ».

Qui sont ces « hommes » aux origines du complot jacobino-maçonnique auxquels fait référence l’ecclésiastique ? Il faut compter avec les « philosophes » mais surtout avec les illuminés de Bavière d’Adam Weishaupt, branche de la franc-maçonnerie qui tiendrait en main les Jacobins, ses faire-valoir et exécutants les plus directs. Mais l’abbé Barruel (ibid.) n’est pas seulement intéressant à considérer de par l’ampleur du prétendu complot qu’il dénonce. Il l’est aussi par la profondeur du champ historique qu’il couvre : selon lui, « tout se lie, des Cathares aux Albigeois, aux Chevaliers du Temple et ceux-ci aux Maçons et aux Jacobins ». Avec les Illuminati, l’abbé Barruel ajoute un maillon important à une chaîne de sociétés secrètes, qui bien des décennies après lui, n’a cessé de s’enrichir de protagonistes nouveaux dans une littérature ouvertement conspirationniste ou consacrée à une « autre histoire » présentée comme « parallèle » ou « mystérieuse ». Les « illuminés de Bavière » sont ainsi aujourd’hui une référence encore très prisée des discours complotistes à vocation prétendument historique que l’on peut facilement rencontrer sur l’internet.

 

Antisémitisme et complotisme

Si les racines de l’antisémitisme sont très anciennes, son association au complotisme contemporain est plus récente. Le XIXe siècle a joué sur ce point un rôle essentiel puisque c’est alors que se sont multipliées les attaques contre les Rothschild. Si l’antisémitisme a sa singularité, il ne saurait être complètement séparé de la prose antijésuitique dans la mesure où un auteur alors en vue, comme le socialiste Georges-Marie Mathieu-Dairnvaell (qui signe « Satan »), souligne dans son Histoire édifiante et curieuse de Rothschild Ier, Roi des Juifs, brochure parue à Paris en 1846 que si « on a demandé l’expulsion des Jésuites, les Rothschild sont plus à craindre qu’eux ». Ces derniers sont en effet réputés être en capacité à s’imposer aux gouvernements « par leurs capitaux, et par une diplomatie aussi habile qu’astucieuse ». En conséquence « les rois ne sont que leurs seconds ». Et ce, pour le malheur du pays puisque « les Rothschild n’ont jamais gagné que dans nos désastres ; lorsque la France gagnait, la maison Rothschild perdait. Cette maison est notre mauvais génie. Sa splendeur date de nos premiers malheurs ». L’action des Rothschild serait donc le moteur de l’histoire de France, s’accompagnant de la « conquête juive » mise en scène par Édouard Drumont dans son volumineux pamphlet La France juive, paru en 1886 et massivement réédité jusqu’au premier conflit mondial (Kauffmann, 2008 ; Passard, 2015). Sur fond de scandales comme Panama (1892) ou l’affaire Dreyfus (1894-1906), se développe en même temps que le thème de l’« Anti-France » porté par l’Action française de Charles Maurras le mythe d’une « République juive » (Birnbaum, 1988) qui a traversé le XXe siècle ; ou encore celui du complot de la finance internationale qui présente différentes facettes et qui s’est incarné durant les années 1930 dans la dénonciation des « deux cents familles » vilipendées aussi bien à gauche (de Francis Delaisi auteur de La Banque de France aux mains des deux cents familles [1936] à Augustin Hamon et à ses trois volumes sur Les Maîtres de la France [1936-1938]) qu’à l’extrême droite (Dard, 2012).

Il faut également donner toute son importance à un texte connu sous le nom des Protocoles des Sages de Sion (Cohn, 1966 ; Taguieff, 1992). Le document est un faux, fabriqué avant le premier conflit mondial en Russie par la propagande tsariste. Il s’agit du plagiat d’un pamphlet visant en réalité Napoléon III, paru en 1864 à Bruxelles sous la plume de Maurice Joly et intitulé, Dialogues aux enfers entre Machiavel et Montesquieu. Les Protocoles décrivent un centre unique de commandement qui régenterait tous les juifs et s’emploierait, par ce biais, à mettre le monde en coupe réglée. Les Protocoles connaissent un succès retentissant lorsque le Times de Londres le diffuse et l’avalise le 8 mai 1920. La notion de « complot juif » est ainsi crédibilisée. Même si un an plus tard, le Times est revenu en détail sur cette affaire en dénonçant le plagiat, le succès du texte est assuré. Entre-temps en effet, il s’est massivement diffusé, en particulier en Allemagne (120 000 exemplaires pour l’édition de 1920) où l’ouvrage a connu une trentaine de rééditions jusqu’en 1933. Les Protocoles, largement exploités par les nazis fixent aussi une lecture de la seconde grande Révolution de l’époque contemporaine, la Révolution bolchevik en imposant le terme de « judéo-bolchevisme » qui fut avec le « judéo-maçonnisme » (Taguieff, 2013) l’un des vocables majeurs du discours politique hostile au communisme et aux démocraties libérales durant l’entre-deux-guerres et le second conflit mondial. Une contre-lecture de l’histoire contemporaine fondée sur les Protocoles des Sages de Sion s’impose donc dès cette période et prolifère depuis le second conflit mondial, non seulement en Europe et aux États-Unis mais également au Proche et au Moyen-Orient (de la Syrie à l’Iran) où ils sont largement utilisés (Taguieff, 1992). Et ce, malgré les conclusions implacables du procès de Berne de 1935 qui a établi la fausseté du document sans mettre fin au mythe du prétendu complot juif mondial (Nicault, 1997).

 

Le complot technocratique et le « Nouvel ordre mondial »

Si les années d’entre-deux-guerres se sont caractérisées par l’hybridation et la mondialisation des discours conspirationnistes, ces derniers n’ont cessé depuis de s’enrichir. C’est ainsi que pendant le second conflit mondial est né en France, à partir de 1941, le mythe d’un prétendu complot de la synarchie, une organisation secrète dénommée Mouvement synarchique d’Empire et visant à empêcher le développement et la mise en place de la Révolution nationale voulue par le maréchal Pétain (Dard, 1998). Au cœur de ce prétendu complot scellé lui aussi par un « pacte » dont des exemplaires se sont diffusés parmi les élites, on trouve en arrière-plan les figures habituelles du discours conspirationniste (francs-maçons et juifs). Mais le premier rôle est tenu par les experts et les technocrates qui font une entrée remarquée dans les « forces occultes ». Loin de s’arrêter avec la fin de la guerre, la dénonciation des experts et des technocrates comme agents d’un gouvernement mondial n’a cessé de se renforcer au fil des décennies. Ainsi, pour toute une littérature de polémistes bien connus comme le polémiste antisémite français Henry Coston, la synarchie, tel l’hydre, se serait réincarnée dans des groupes d’influence comme le groupe de Bilderberg ou la commission Trilatérale et ce, jusqu’au Forum de Davos. Dans une telle construction (dont on retrouve le décalque à l’étranger), les peuples n’auraient plus leur mot à dire et les gouvernants ne seraient que les complices ou les marionnettes d’une oligarchie mondialisée qui, obéissant à un plan préétabli mettrait la planète en coupe réglée. Dans tous ces discours, qui n’hésitent pas à enrichir leurs propos de références historiques travesties, le temps n’a guère d’épaisseur mais l’histoire a un sens, celle d’un complot permanent.

Faut-il considérer la période actuelle marquée par ses dérèglements et la montée en puissance de l’internet et des réseaux sociaux comme un véritable tournant ? La réponse est affirmative si on songe à la puissance des moyens aujourd’hui disponibles et à la diffusion potentielle de tels discours en direction de publics les plus variés et auxquels ils sont sans doute plus facilement accessibles que par le passé. Mais le passage par l’histoire invite à souligner que si le complotisme actuel a bien entendu ses singularités, il n’est pas aussi nouveau qu’il y paraît tant sur le plan de son contenu que des intentions de ses maîtres d’œuvre qui, dès les origines, ont entendu se poser en chevaliers blancs et associer leurs lecteurs à l’entreprise qu’ils conduisent. La conclusion de la brochure précitée de Georges-Marie Mathieu-Dairnvaell (1846) est sur ce point fort éclairante : « Notre attaque contre les Rothschild ne nous a été dictée que par un seul sentiment, l’amour du bien public ; c’est à ce sentiment que nous obéirons encore, que nous obéirons toujours. Nous prions les personnes qui nous ont envoyé des documen[t]s sur M. Rothschild de vouloir bien nous faire tenir des preuves à l’appui. Nous leur donnerons alors, mais seulement alors, la plus grande publicité ».

Dans ces conditions, si l’attention et la vigilance contre le complotisme et sa diffusion doivent retenir l’attention, on veillera cependant à ne pas le considérer sous le seul angle d’une prétendue nouveauté. En effet, l’attraction des publics pour ce type de discours et l’ambition de leurs maîtres d’œuvre de le faire partager au plus grand nombre renvoient à un phénomène ancien que le développement technique, à commencer par le numérique, a sans doute transformé et réorienté mais n’a pas pour autant créé.


Bibliographie

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Taguieff P.-A., 2017, « Conspirationnisme », in : Rouvillois F., Dard O, Boutin C., dirs, Dictionnaire du conservatisme, Paris, Éd. Le Cerf.

Auteur·e·s

Dard Olivier

Sorbonne, Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Université Paris-Sorbonne Centre national de la recherche scientifique

Citer la notice

Dard Olivier, « Complotisme » Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 06 février 2018. Dernière modification le 19 janvier 2023. Accès : https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/complotisme.

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