Élitisme et anti-élitisme


 

Des deux termes élitisme et anti-élitisme, le premier a donné lieu à nombre d’études et le second est sans doute moins présent – notamment dans les dictionnaires – à quelques exceptions près (Coté, 2019). Cependant, ce dernier terme gagne fortement en visibilité depuis une décennie avec les controverses sur les élites et les travaux nombreux sur le populisme qui lui sont associés. Néanmoins, chacun des deux mots est susceptible de retenir l’attention. Il s’agit ici de préciser la nature de l’antithèse et les modalités des oppositions, dans les domaines politique, social et culturel. Il importe tout d’abord de délimiter le champ sémantique et théorique, avant d’examiner les symétries et les dissymétries, et les usages publics liés notamment à la pluralité des champs au regard de l’actualité. En confrontant les termes, peut-on rendre compte, non seulement d’une antithèse, mais de lignes de failles, relevant non seulement d’enjeux actuels, mais de perspectives de longue durée, tout en abordant les attitudes de différents publics ?

 

Entre l’ancien et le nouveau

À l’origine, il y a – ou aurait – des élites (Oger, 2015). Elles ne constituent pas un ensemble invariable, mais sont présentes dans une histoire de longue durée, notamment dans le cadre européen (Coste, Minvielle, Mougel, 2014), à l’échelle de la France depuis le XVIe siècle (Chaussinand-Nogaret, 1991), ou encore des Lumières à nos jours (Anceau, 2020). Sûres d’elles-mêmes ou semblant l’être, elles sont aussi enviées ou critiquées, parfois en leur propre sein ou sur leurs marges, notamment de la part d’intellectuels et d’« héritiers » contestataires. Quant aux « anti-élites », ils expriment leur hostilité, par exemple dans le cas de la lutte du « peuple » contre les « gros » (Birnbaum, 1979), ou, sous une forme plus élaborée, relèvent de plusieurs modèles entre réaction et démocratie : « anti-élitisme réactionnaire ou populiste », « tradition “démocratique-révolutionnaire” », « modèle “républicain-aristocratique” » (Thiers, 2017).

Globalement, la théorie des élites est apparue entre le milieu du XIXe et le début du XXe siècle, via les analyses de Frédéric Le Play (1806-1882), et surtout de Gaetano Mosca (1858-1941), Moisey Yakovlevich Ostrogorski (1854-1921), Vilfredo Pareto (1848-1923) et Robert Michels (1876-1936). Elle s’est développée ensuite dans le monde anglo-saxon (Busino, 1992 ; Coenen-Huther, 2004 ; Genieys, 2006 ; 2011 ; Déloye, 2014), notamment avec Harold D. Laswell (1902-1978), James Burnham (1905-1987) ou Charles W. Mills (1916-1962).

À partir de la seconde moitié du XXe siècle, des travaux sociologiques et historiques ont enrichi la réflexion sur les élites (Busino, 1992 ; Genieys, 2006), notamment en France avec des figures telles que Raymond Aron (1905-1983), ou différemment, Pierre Bourdieu (1930-2002) et Christophe Charle. Outre les données liées à des phénomènes de stratification sociale, tels qu’on les a étudiés, par exemple, dans la société britannique (Mougel, 2005), les phénomènes de formation et de consolidation des classes dirigeantes, ainsi que les thématiques de la pluralité ou de l’unicité des élites, voire de leur fractionnement (Aron, 1960) ont particulièrement retenu l’attention.

Il reste qu’« élitisme » est, en français, d’usage assez récent, et qu’« anti-élitisme » n’est guère daté, mais d’un strict point de vue linguistique, serait logiquement contemporain ou postérieur. En France, c’est en 1967 (Rey, 2005 : 393) que le premier terme aurait été écrit – on parlait au XIXe siècle de « mandarinisme » (Genieys, 2011 : 16) – dans un article du Figaro par Alain Peyrefitte (1925-1999), alors ministre de l’Éducation nationale, qui considérait que l’enseignement souffrait de « la maladie de “l’élitisme” ». On peut trouver étonnant que cette personnalité gouvernementale se soit exprimée en ces termes, mais il est vrai que la question était en quelque sorte à l’ordre du jour à propos du système éducatif, objet de tensions avant même Mai 1968. Pour autant, les « anti-élitistes » étaient loin de constituer un ensemble organisé et défini comme tel, ce qui conduit à s’interroger sur les polarisations relatives aux deux termes. Parmi ces derniers se rangeraient à leur manière – la question est complexe – les auteurs des ouvrages Les Héritiers. « Les étudiants et la culture et La Reproduction. Éléments pour une théorie du système d’enseignement : P. Bourdieu et J.-C. Passeron (1964 ; 1970).

 

Polarisations

Il peut arriver que l’élitisme soit assumé comme une sorte de doctrine : c’est par exemple le cas en relation avec le vote censitaire sous la Restauration et la monarchie de Juillet (Anceau, 2020, chapitre 4, « L’apogée des grands notables » : 107-133). Le processus de polarisation est parfois plus complexe et inattendu. On l’observe à travers l’évolution de certains chefs de file d’un des principaux courants du « socialisme utopique » – notamment polytechniciens. Des « saint-simoniens » industrialistes (Picon, 2002) préfigurent la technocratie du siècle suivant.

Souvent, l’élitisme transparaît sur un mode plus ou moins ostentatoire. L’appartenance aux élites joue sur certaines formes de distinction (Bourdieu, 1979), d’attitudes relevant de telle ou telle fraction de la « haute société » ou encore de groupes ou personnalités du monde intellectuel, culturel et artistique (Heinich, 2018). Sous ce rapport, non sans oppositions internes liées à la succession des courants et à la thématique des avant-gardes, l’élitisme peut avoir trait à la thématique de la modernité (Joyeux-Prunel, 2015).

Jean-Pierre Chevènement, ancien maire de Belfort aux cérémonies patriotiques, prise d’armes et défilé militaire à l’occasion du 14 juillet 2014, à Belfort. Photographie par Thomas Bresson (CC BY 3.0)

 

L’élitisme est aussi théorisé – ou du moins affirmé – dans le cadre de la République française, qui s’appuie sur ses propres élites (Charle, 1987), à travers ce qu’il est convenu d’appeler l’« élitisme républicain » –  de Jules Ferry (1832-1893) à Jean-Pierre Chevènement, voire au-delà dans le cas français (Baudelot, Establet, 2009) – ou aussi en fonction de réformes visant à démocratiser les élites, par exemple dans le contexte de la Libération avec la création de l’École nationale d’administration (ÉNA). Ainsi y aurait-il, a fortiori, dans le contexte de l’après 1945 : un « bon élitisme », fondé sur le mérite et les concours qui, par la suite, sera présenté de manière critique (Suleiman, 1978 ; Bourdieu, 1989) ; par opposition à un « élitisme » traditionnel et contesté, reposant sur l’accumulation familiale plus que sur les qualités individuelles. Assurément, cette opposition binaire est très schématique, même si elle met en jeu la variable de l’« ascenseur social ». En outre, si elle ne s’applique pas nécessairement en dehors du modèle français, il existe des études comparées correspondant aux caractères des formations élitaires (El Gammal, 2012) ou à l’accès aux élites dans plusieurs pays (Best-Cotta, 2000 ; Naudet, 2012).

Couverture de La Noblesse d’État. Grandes écoles et esprit de corps (Borudieu, 1989)

Couverture de La Noblesse d’État. Grandes écoles et esprit de corps (Bourdieu, 1989)

 

Quoi qu’il en soit, l’anti-élitisme, tenu parfois pour une « passion française » (Thiers, 2017) et en relation avec le registre de la culpabilité en temps de crise (Julliard, 1997), touche à de nombreux domaines. À l’échelle de l’enseignement, il met l’accent sur les limites de la démocratisation, tendant à souligner que l’élitisme nuit ou nuirait à la progression de l’ensemble des élèves (Dubet, Duru-Bellat, 2020). De manière globalement politique, il souligne la tendance à la confiscation du pouvoir, ou à leur infiltration progressive dans ses réseaux, d’élites sans légitimité démocratique, d’où les attaques contre l’« énarchie » provenant d’un groupe composé principalement de jeunes énarques quelque vingt ans après la création de l’ÉNA (Jean-Pierre Chevènement, Pierre Guidoni [1941-2000], Alain Gomez et Didier Motchane [1931-2017] ; voir Mandrin, 1967). Même lorsqu’elles procèdent à des élections, les élites politiques et parlementaires peuvent être critiquées pour leur inefficacité ou leur éventuelle corruption, ce qui peut renvoyer aux mutations de l’antiparlementarisme (Caron, Garrigues, 2013) et à certaines des thématiques populistes – y compris à l’échelle européenne (El Gammal, 2019) et sur d’autres continents.

Couverture de L’Énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise (Mandrin, 1967).

Couverture de L’Énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise (Mandrin, 1967).

 

Publics, élites et pouvoirs

Le public favorable aux élites est souvent présenté comme très restreint, dans la mesure où il se limiterait à leurs cercles ou en émanerait. Ce n’est pas si simple. En effet, au-delà de propos sur les « premiers de cordée » – en l’occurrence tenus en 2018 par le président de la République Emmanuel –, on a pu voir apparaître, notamment dans le cas français, un « bloc libéral-élitaire » (Fourquet, 2019), alors même que les élites sont loin de constituer un ensemble monolithique. Elles relèvent moins qu’auparavant des codes traditionnels. Dans une société où les sous-groupes sont nombreux et où de nouveaux paramètres se renforcent – dont ceux concernant les diplômes (Dagnaud, Cassely, 2021) – les repères sont en partie brouillés.

Il reste que les échos multiformes de l’anti-élitisme sont nombreux dans l’opinion, voire une partie des formations politiques, non sans fluctuations liées aux événements ou instrumentalisation de thématiques dont le maniement passe par des propos délibérément simplistes ou des stratégies plus élaborées. L’anti-élitisme resurgit lors de périodes de crises – et ce depuis fort longtemps (Coste, Guillaume, 2014) – ou bien d’interrogation sur le rôle des élites, voire en présence d’un « homme providentiel » qui réduirait leur emprise (Garrigues, 2014). Certaines mises en cause peuvent être formulées dans un contexte très conflictuel, comme l’a montré la crise des « gilets jaunes » (Mercier, 2020). Au-delà même de la chronologie, il existe un ensemble de thèmes et de registres cristallisant des attaques récurrentes, dans le champ politique et dans les médias. Ces derniers relaient parfois les critiques, mais sont aussi accusés d’être complaisant avec les élites ou influencés plus ou moins directement par elles.

Parmi les attaques faisant l’objet de reformulations actuelles, on peut mentionner celles qui ont trait à l’accumulation des richesses, à l’évasion fiscale, à la concentration du pouvoir ou à l’emprise des experts, même si les solutions proposées émanent parfois de certains d’entre eux et s’il ne s’agit pas toujours de « populisme ». Celui-ci, du reste, relève de formes diverses, et peut aussi prendre une tournure anti-fiscale. Les publics anti-élitistes n’ont pas nécessairement les mêmes attentes.

De ce point de vue, les États-Unis, notamment depuis les années 2010 – mais les origines de l’évolution sont plus anciennes au sein d’un parti républicain où les tenants des élites sont bien représentés – constituent, de l’expression du Tea Party à l’élection présidentielle de 2020 : une caisse de résonance particulière de l’anti-élitisme, le terme pouvant être utilisé au pluriel. En effet, si c’est surtout l’anti-élitisme de droite qui a prévalu jusqu’en novembre 2020, à l’encontre de « Washington » – thématique qui a contribué à l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche en 2016 –, un anti-élitisme de gauche bien différent et jusqu’à présent de moindre portée, relevant d’une thématique économique et sociale, est également présent (Genieys, Brown, 2019).

Plus généralement, la formation (Oger, 2008) ou le comportement des élites sont étudiés. Quant aux critiques, elles relèvent, de la fin du XXe siècle à nos jours, de différents angles et niveaux d’analyse. Sont par exemple en cause : leur « dressage », c’est-à-dire leur formatage réel ou supposé (Léotard, 2001) ; leur fuite face aux responsabilités, voire à la démocratie (Lasch, 1995) ; ou encore le poids de la « violence des riches » (Pinçon, Pinçon-Charlot, 2014) cultivant l’entre-soi, y compris dans les cercles proches des pouvoirs. Ainsi, à la suite de « l’affaire Duhamel » (accusation d’inceste), l’un des lieux les plus réputés, « Le Siècle », que présidait Olivier Duhamel avant sa démission, a fait l’objet de plusieurs articles (Valdiguié, 2021 ; Michel-Aguirre, 2021 ; Baudet, 2021).

La question de l’élitisme est par ailleurs abordée en termes de genre et de représentation des femmes, qu’il s’agisse des milieux politiques (Bereni, 2015) ou économiques (Pochic, 2018). La question de l’accession de représentants de minorités sociales – ou perçues comme telles – au champ des élites reste également posée. En France, les propositions touchant aux filières d’accès aux élites suivent souvent un long cheminement, par exemple dans le cas de la réforme de la haute fonction publique. Le 10 février 2021, a été annoncée par le chef de l’État la possibilité pour de jeunes candidats issus de milieux modestes d’accéder à cinq grandes écoles par la voie d’un concours spécifique, mais reposant sur les mêmes épreuves (Floc’h, 2021).

Finalement, lorsqu’il est question d’élitisme ou anti-élitisme, s’agit-il d’une opposition structurelle, voire structurante, ou d’une thématique commode du débat public, qui peut être réactivée à l’occasion de circonstances très diverses ? L’élitisme, désormais, n’est-il pas conduit à se dissimuler, ou à se montrer discret ? Pourtant, ce que d’aucuns considèrent comme la morgue des élites continue à transparaître, voire à s’afficher. Quant à l’anti-élitisme, qui peut être associé à des formes diverses de populisme, il peut être aussi un moyen d’accéder au pouvoir, c’est-à-dire de s’agréger aux élites, voire d’en renforcer l’influence une fois que s’exerce son autorité. À certains égards, la dichotomie n’exclut pas la circularité. Mais sans doute d’autres approches sont-elles possibles, permettant de corréler sous des angles différents ou complémentaires des enjeux fonctionnels et démocratiques.


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