Parcours historique d’un genre complexe à définir
Si l’expression « Fait divers » apparaît au XIXe siècle, les spécialistes trouvent des traces de ce genre médiatique dès le XVIe siècle (Dubied, Lits, 1999). Il désigne à cette époque des récits très variés, peuplés de phénomènes surnaturels et criminels, dont l’écriture frappe l’imagination et se clôt par des conclusions fortement morales. Les faits divers s’inscrivent alors dans une tradition orale : imprimés sur des « canards », des feuilles d’information non périodiques, ils sont consommés collectivement par le biais de déclamations publiques. Avec l’apparition des gazettes, au XVIIe siècle, ils font également l’objet de lectures individuelles par un public lettré et économiquement aisé. La forme écrite du fait divers s’impose au cours du XIXe siècle et connaît d’importantes transformations, particulièrement dans le dernier tiers du siècle : avec le développement de la presse de masse, qui se finance par la publicité et cherche à capter une audience large, les faits divers envahissent les Unes des journaux populaires ; des stratégies éditoriales distinctes sont observées dans les journaux mondains, qui cadrent leur expansion dans des espaces spécialisés. Les faits divers de la fin du siècle contiennent toujours une portée morale importante mais leur écriture se transforme sous l’effet de la professionnalisation du journalisme, menant à délaisser la fiction pour privilégier les effets de réel et la recherche du vrai (Ambroise-Rendu, 2004). Au cours des XXe et XXIe siècles, le genre se propage dans l’ensemble des médias de masse (radio, télévision, presse magazine, internet) dans des formats extrêmement variés (émissions de variétés, documentaires, fictions, talk-shows, reality-shows).
Cette diversité rend difficile de porter un regard unique sur cet objet médiatique. Plusieurs tendances peuvent toutefois être dégagées. Des études soulignent la propension plus grande du genre à mettre en cause la société et ses institutions (M’Sili, 2000), comme en témoigne la frontière de plus en plus floue entre fait divers et fait de société (Watine, 2007 ; Sécail, 2010). On note également une tendance à l’individualisation des récits : au sein des faits divers criminels, ce phénomène se perçoit tant dans la promotion des figures de victime (Sécail, 2010) que dans la personnalisation et la psychologisation des causalités meurtrières (Dubec, 2019).
En dépit de sa longévité historique, le fait divers est considéré comme un genre extrêmement difficile à circonscrire. En effet, il renvoie à une variété de formats et récits que seule concourt à rassembler sa médiatisation. La chercheuse Annik Dubied (2004 : 13) fait à ce titre l’hypothèse que « le fait divers est avant tout une mise en scène sémiotique. En d’autres termes, on ne rencontre pas un fait divers ailleurs que dans les médias, c’est sa mise en scène qui le constitue ». Cette diversité semble susceptible d’expliquer le décalage important entre, d’une part, la connaissance intuitive du genre (la plupart des gens, du moins dans un contexte francophone, « savent » ce qu’est un fait divers : Lits, 2001) et, d’autre part, la variété de ses manifestations – que ce soit en termes de sujets (des chiens écrasés aux grandes affaires criminelles), de formats (des dépêches AFP aux chroniques judiciaires) ou de traitements (des lectures sensationnalistes aux exploitations plus légitimes que proposent par exemple la série « Faits divers, l’histoire à la Une » diffusée sur Arte ou encore les numéros de Society consacrés à Xavier Dupont de Ligonnès, cet homme suspecté d’avoir tué sa femme et ses quatre enfants avant de disparaître en 2011. Objet de définitions contradictoires entre les journalistes et les chercheur·euses, le fait divers semble faire obstacle à toute entreprise de définition stricte : pour Annik Dubied et Marc Lits, il « est une catégorie aux frontières flottantes, dans laquelle les éléments gravitent plus ou moins près d’un épicentre » (1999 : 76) ; « Toutes ces définitions sont insatisfaisantes et résistent difficilement à l’analyse » résume Christophe Deleu (2005 : 10) au sujet de plusieurs notices de dictionnaire consacrées au genre dans l’introduction d’une livraison des Cahiers du journalisme.
S’il est un trait définitoire consensuel, quelles que soient les disciplines, c’est bien la propension du fait divers à représenter des transgressions, à inaugurer une rupture souvent surprenante dans le cours ordinaire des choses. Cette dimension était au cœur de l’analyse de Roland Barthes (1915-1980 ; 1964), pour qui la structure fait-diversière repose sur la mise en relation de deux termes selon une « causalité troublée » ou une « coïncidence » (rendue étrange par la répétition ou le rapprochement d’éléments opposés). Plus commune est aujourd’hui l’affirmation, déjà centrale dans l’ouvrage de Georges Auclair (1920-2004 ; 1970), selon laquelle les faits divers constituent des récits de dérogations aux normes (Dubied, Lits, 1999). De façon intéressante, cette propriété du fait divers donne lieu à des évaluations antagonistes : certaines études le décrivent comme une information apolitique et dangereuse, quand d’autres le considèrent comme un espace essentiel de mise en discussion des règles et valeurs communes. Cette ambivalence est également de mise dans l’espace social, où les faits divers sont tantôt loués pour les problématiques humaines et politiques qu’ils médiatisent, tantôt honnis comme information insignifiante, flattant les plus bas instincts du « grand public ». Afin de mieux cerner les raisons de la discorde, cette notice propose de retracer les principaux arguments mobilisés par les approches critiques et compréhensives, avant de revenir sur ce qui constitue leur point commun : évaluer le fait divers à l’aune des transformations de la sphère publique qu’il cristallise.
Les approches critiques : un objet commercial, apolitique et dépolitisant
Les critiques du fait divers s’appuient fréquemment sur la dimension commerciale du genre, par ailleurs attestée dans plusieurs études historiques. Dans son ouvrage sur le fait divers criminel à la télévision, Claire Sécail (2010) montre que l’ouverture du petit écran à la concurrence dans les années 1970-1980 a entraîné une profonde restructuration des hiérarchies éditoriales, favorisant la place des faits divers au sein des journaux télévisés. Comme durant l’avènement de la grande presse (Ambroise-Rendu, 2004), le fait divers a donc fait figure de stratégie commerciale puissante par laquelle les chaînes de télévision ont cherché à augmenter leur audience (voir également Berthaut, 2013). Les critiques se basant sur cet usage économique du fait divers sont de plusieurs types : certaines déplorent que ces informations soient réalisées dans le but de faire de l’audience plutôt que de servir des intérêts communs ; d’autres affirment encore que cette recherche du profit conduit à des lectures sensationnalistes et manichéennes des événements, alors rendus plus attractifs (du moins le pense-t-on) pour le « grand public ». Cet argument de la « distorsion de la réalité » est fréquemment employé à propos de la représentation médiatique des crimes, accusée de ne pas refléter leur réalité statistique. Une étude de Laurent Mucchielli (2005 : 224-225) sur le traitement journalistique des « viols collectifs » dans la presse écrite dénonce ainsi la hausse de leur couverture médiatique en 2001 (alors que ces actes ne sont ni nouveaux, ni en augmentation dans la société française) ainsi que leur association avec les « “jeunes de cités”, c’est-à-dire les “jeunes issus de l’immigration” » (cédant ainsi le pas à des représentations xénophobes).
Émission Crimes. Enquêtes et Faits divers disponible sur Youtube.
Étroitement liée à la première, la deuxième approche critique appréhende le fait divers comme une information dangereuse, non pas en raison de ses propriétés intrinsèques, mais parce qu’il occupe un espace qui devrait être consacré à des nouvelles plus importantes, bénéfiques pour l’intérêt collectif. Telle est la thèse de Pierre Bourdieu (1930-2002), pour qui les faits divers sont avant tout des « faits qui font diversion » (1996 : 16). Cette définition émerge au sein d’un essai extrêmement critique consacré à la télévision. Pour le sociologue, le petit écran est entièrement soumis à la recherche de l’audience (autrement dit, à des intérêts commerciaux), ce qui pousse les journalistes à produire des contenus omnibus, de piètre qualité, susceptibles d’être consommés par le plus grand nombre. Les faits divers, qui comptent parmi les informations « importante[s] parce qu’elle[s] intéresse[nt] tout le monde sans tirer à conséquence » (ibid.), deviennent indirectement dangereux : « En mettant l’accent sur les faits divers, en remplissant ce temps rare avec du vide, du rien ou du presque rien, on écarte les informations pertinentes que devrait posséder le citoyen pour exercer ses droits démocratiques » (ibid. : 17).
Une troisième approche critique consiste à appréhender le fait divers comme une lecture dépolitisante des événements. Ce phénomène est parfois pointé par les journalistes. En 2017/2018, plusieurs titres de presse conditionnent ainsi la reconnaissance du féminicide à l’abandon de la lecture fait-diversière des crimes (Dubec, à paraître) : dans un article intitulé « Féminicides conjugaux : au-delà du fait divers, un fait social » (Libération, 09/01/2018), la journaliste Titiou Lecoq appelle alors à « sortir ces histoires de la case “faits divers” et [à] souligner la récurrence d’un fait social ». Cette compréhension critique est également à l’œuvre dans des travaux universitaires. Une étude récente sur la médiatisation des gilets jaunes établit un lien entre la couverture dépolitisée du mouvement et la lecture fait-diversière des manifestations : « Les affrontements entre Gilets jaunes et forces de l’ordre sont très majoritairement restitués selon les routines cognitives des faits divers, alors que les interventions policières ne sont pas dénuées d’enjeux politiques » (Baisnée et al., 2021 : 37). Autrement dit, le fait divers, parce qu’il se focalise sur des désordres ordinaires (en l’occurrence les violences contre les biens et les forces de l’ordre), est accusé d’empêcher toute montée en généralité politique (en envisageant par exemple la répression policière). Une autre étude sur les représentations médiatiques de la psychiatrie avance des conclusions similaires. Les auteur·rices (Guibet Lafaye et Brochard, 2016 : 283) y affirment que « la presse se fait plus souvent l’écho du débat politique que des faits divers » (donc associés à la production de lectures dépolitisantes et spectacularisantes des troubles mentaux).
Les approches compréhensives : une information « populaire », levier de critiques institutionnelles et révélatrice de normes sociales
Si le fait divers donne lieu à de nombreuses analyses critiques, d’autres travaux ont en commun de l’aborder selon un prisme compréhensif : ils ne cherchent pas à évaluer le genre par rapport à la qualité des informations produites mais s’intéressent à la dimension socioculturelle de ses contenus. Cette perspective permet notamment de mettre en avant la dimension « populaire » du genre, non pas dans le sens d’une équivalence – trop souvent prise pour acquise – entre fait divers et public populaire (Dubied, Lits, 2016), mais parce qu’il constitue un espace de représentation du peuple. Les études historiques soulignent la dimension relativement inédite de telles représentations dans la presse du XIXe siècle (Kalifa, 1995), ainsi que leur portée politique : en mettant sur le devant de la scène ouvriers, paysans et classes moyennes, le fait divers participe, selon Anne-Claude Ambroise-Rendu (2004 : 306), « au grand mouvement politique et social du siècle finissant qui voit l’émergence d’une société démocratique ». Pour cette historienne, le fait divers est une chronique sociale « parce qu’elle prétend éclairer des pans trop souvent oubliés du fonctionnement de la communauté nationale, mais aussi parce qu’elle donne une silhouette, des gestes, une voix à ceux qui vont devenir les véritables héros du XXesiècle : “les gens” ».
Au-delà de cette dimension historique, la propension des faits divers à représenter des désordres ordinaires a bien, selon ces perspectives compréhensives, une portée politique. Les faits divers ne se focalisent certes pas sur les actions des élu·es, intellectuel·les et élites ; comme le soulignent A. Dubied et M. Lits (1999 : 54), ils ont pour particularité de mettre « en scène des acteurs touchés dans leur vie quotidienne, et à titre privé. Il s’agit par nature d’une information de proximité, qui s’attache aux petites choses et aux tribulations des gens ordinaires ». Ce faisant, ils constituent un prisme intéressant pour saisir le rapport aux institutions et aux pouvoirs publics. Il s’agit d’une des raisons pour laquelle, selon la journaliste Florence Aubenas, les faits divers sont « profondément politiques » : « Le fait divers et la justice, qui touche aux libertés fondamentales (la présomption d’innocence, comment est-on jugé, l’enfermement…), je pense au contraire que c’est au cœur de la politique et de la vie politique française » (citée dans Garcin-Marrou, 2021). Les travaux soulignent fréquemment combien la chronique est intimement liée à une critique de la société et de ses institutions (M’Sili, 2000) : dans les années 1960, certains faits divers télévisuels servent de prisme pour critiquer les inégalités sociales que l’on pense à l’origine des crimes (Dubec, 2018a) ; dans les années 1990, des affaires impliquant des tueurs en série ou des pédocriminels donnent lieu à la mise en lumière de défaillances institutionnelles multiples (absence de fichier ADN, absence de suivi des auteurs de violences sexuelles, etc.) (Sécail, 2010). On observe ainsi une individualisation de la critique institutionnelle : « L’État […] est ciblé dans son incapacité à prendre en charge, non plus des inégalités, mais des individualités pathologiques et débordantes » (Dubec, 2019 : 211).
Plus largement, contre les travaux qui affirment la faible portée sociale du genre, des études présentent le fait divers comme un excellent révélateur des valeurs et normes d’une époque. Elles soulignent combien la relation entre fait divers et société ne peut se concevoir sur un mode mimétique : « La chronique des faits divers n’est pas une rubrique d’enregistrement des délits et des crimes, […] les opérations de tri et de sélection y sont constantes et largement dépendantes d’un arrière-plan moral et culturel qui n’a que de lointains rapports avec la réalité » (Ambroise-Rendu, 2004 : 142). Les faits divers (et plus largement les représentations médiatiques) ne sont donc jamais le simple reflet de réalités statistiques ; leurs contenus doivent plutôt être compris comme la traduction des inégalités et des hiérarchies, des valeurs et des normes, constitutives d’une société (Macé, 2006). Les représentations des femmes criminelles renseignent ainsi moins sur les crimes féminins que sur la place des protagonistes dans l’espace social et les rapports sociaux de genre qui la structurent. On peut citer à ce propos une étude de Barbara Barnett sur la médiatisation des mères infanticides aux États-Unis, qui met en lumière combien leur évaluation dépend de performances maternelles et genrées : ces femmes sont en effet décrites en termes oppositionnels, « soit comme nourricières supérieures poussées à la folie parce qu’elles se soucient trop des autres, soit comme gardiennes inférieures se dérobant à leurs devoirs maternels » (Barnett, 2006 : 411).
Le fait divers et les transformations de la sphère publique
Les approches critiques comme compréhensives du fait divers ont pour point commun de proposer une évaluation du genre par rapport à sa capacité à représenter des désordres ordinaires : pour les un.es, cette propriété en fait une production dangereusement apolitique ; pour les autres, une information démocratique au sens large du terme. Ces deux perspectives comportent chacune des dérives, élitiste comme populiste : dans le premier cas, qui souligne l’ancrage toujours prégnant du genre dans des hiérarchies informationnelles et culturelles (Dubec, 2018b), le danger consiste à adopter une vision normative de l’information, fortement inspirée des idéaux de l’espace public habermassien (portant sur le bien collectif, déliée des intérêts privés, porteuse de rationalité et d’objectivité) mais sans prendre en compte les dominations qui le structurent (Fraser, 2001 ; Livingstone et Lunt, 1994) ; dans le second, le risque est au contraire de valoriser les représentations fait-diversières sans mettre en cause leur lecture souvent conservatrice des événements de même que leur individualisation des phénomènes sociaux.
Une autre voie possible consiste à appréhender le genre comme prenant part aux mutations contemporaines de la sphère publique (Dubec, 2021). De ce point de vue, les faits divers se situent dans la continuité de ce que Jamil Dakhlia (2015) nomme les « médias de l’intime » et Dominique Mehl (1996) la « télévision de l’intimité » – autrement dit, des programmes médiatiques, considérés comme illégitimes et décriés, spécialistes dans la monstration de l’intimité et des affects, qui opèrent une « publicisation de l’espace privé » et une « privatisation de l’espace public » (Dakhlia, 2015). Ces contenus – qui traduisent des mutations socioculturelles plus larges (montée de l’individualisme, perte des repères normatifs, faillite des institutions, etc.) (Mehl, 2008) – ont des conséquences politiques ambivalentes : ils produisent des représentations de la société centrées sur des individus et leur quotidien, empêchant toute saisie du monde par ses structures ; en brouillant la frontière éminemment politique entre sphère privée et sphère publique, ils contribuent à visibiliser dans l’espace médiatique des pans autrefois cachés de la vie sociale.
Aborder les faits divers au regard des mutations sociales qui participent à les modeler n’est pas une idée nouvelle. L’historienne Michelle Perrot (1983 : 917) soulignait déjà dans les années 1980 combien « le fait divers a sa propre histoire, liée à la privatisation et à l’individu ». Considérer le genre comme espace « privé/public » (Mehl, 2008) permet toutefois d’appréhender à nouveau frais sa dimension politique. Parce qu’ils se focalisent sur des individus ordinaires et des quotidiens perturbés, les faits divers individualisent sans nul doute les phénomènes qu’ils médiatisent. Dans le même temps, parce qu’ils participent au brouillage privé/public, ils sont également un prisme par lequel apparaît, sous une forme dépolitisée, tout un ensemble de phénomènes qui n’ont pas encore leur place dans l’espace public majoritaire. De ce point de vue, il devient possible de considérer certains faits divers (car on a vu l’échec de toute vision totalisante du genre) comme des espaces « pré-politiques » : autrement dit, des lieux où apparaissent, de façon normative et individualisée, des problématiques et sujets qui ne parviennent pas encore à être politisés dans l’espace social. Cet état du fait divers ne saurait être pris pour acquis et nécessite d’être sans cesse confronté à son contexte social et politique plus large. Il faut donc garder en tête combien est fine (et sujette aux variations historiques) la frontière entre les dimensions pré-politiques et dépolitisantes du genre.
Enfin, cette approche du fait divers est susceptible de fournir des pistes de réflexion pour analyser ses réceptions et ses publics. L’intérêt pour le genre gagnerait en effet à être interrogé vis-à-vis des représentations qu’il produit du monde et de ses désordres (les intelligibilités qu’il modèle, les régimes de visibilité qu’il organise, les esthétiques qu’il véhicule, etc.). À rebours de la représentation d’un public passif happé par le sensationnalisme (implicitement contenues dans certaines dérives critiques), ou celle d’un public conscient de la dimension populaire voire politique des informations consommées (implicitement supposées par certaines dérives compréhensives), il s’agirait donc de saisir ce qui, par-delà les hiérarchies sociales et culturelles intériorisées, « intéresse » un public donné, et vient conforter, surprendre ou renforcer ses visions du monde.
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