Latrinalia


 

Le terme latrinalia désigne les graffitis qu’on trouve sur la surface des murs des toilettes. L’une des valeurs principales des graffitis est de chercher à transmettre un message au public. Les toilettes offrent un moyen accessible et immédiatement visible pour diffuser des idées, des émotions et des opinions (Leong, 2016 ; Lively, 2016). Ces inscriptions, situées dans un espace à la fois privé et public, créent leurs propres singularités : elles abordent des contenus plus privés ou sensibles, qui sont plus rarement discutés ouvertement dans d’autres contextes, tels que des sujets liés à la sexualité, aux relations personnelles, ou à l’idéologie politique.

La latrinalia offre des perspectives d’analyse en lien avec le contexte sociopolitique et le genre. Premièrement, elle est souvent le reflet direct des pensées qui traversent différents individus ou différentes communautés à un moment donné. Par communauté, nous entendons un groupe composé de personnes partageant une identité de pensée. Ce sentiment subjectif d’appartenance à une seule et même communauté peut être fraternel, spirituel, érotique, religieux, national ou, bien entendu, familial (Kaufmann, 2022). Par leur nature même, ces inscriptions offrent une plateforme d’expression où les opinions peuvent être partagées sans crainte de répercussions immédiates. Deuxièmement, l’analyse de la latrinalia propose un angle sur le genre. Les toilettes publiques étant traditionnellement séparées selon le sexe des utilisateurs et des utilisatrices, les graffitis qu’on y trouve peuvent refléter des dialogues internes à des personnes du même sexe. Cela permet d’étudier comment les individu·es de chaque sexe expriment leurs pensées et leurs sentiments dans un espace qui leur est réservé.

 

Histoire et définition

L’étymologie du terme latrinalia est dérivée du mot latin latrina ou son variant lavatrina qui signifie bain ou lieux d’aisances auquel on ajoute le suffixe –alia, représentant une collection de choses. Il apparaît pour la première fois pour désigner les graffitis trouvés aux toilettes dans l’article du folkloriste Alan Dundes (1934-2005) « Here I Sit. A Study of American Latrinalia », publié en 1966. L’auteur préfère le terme latrinalia à shithouse poetry (poésie de chiottes), car toutes les latrinalia ne présentent pas une forme poétique (Dundes, 1966 : 92). Suite à cet article, le terme est devenu courant dans le domaine de la recherche sur les graffitis. En fait, le terme latrinalia a émergé parce que son sens est plus restreint que le terme graffiti dans la mesure où ce dernier englobe toutes sortes d’inscriptions et de marques apposées sur n’importe quelle surface et n’importe où, quelle que soit la motivation de son auteur ou autrice (Dundes, 1966 ; Gadsby, 1995). Les latrinalia – en tant que type de graffiti – en partage les caractéristiques. Il faut donc d’abord connaître la nature et les fonctions de ce dernier.

 

Les graffitis

Le mot graffiti dérive de la forme plurielle du mot italien graffito. À l’origine, il désigne des inscriptions grattées ou gravées sur les murs, comme son étymologie le suggère. De nos jours, le graffiti prend diverses formes, allant des inscriptions picturales à celles écrites, en passant par les tags, les autocollants, les affiches et l’utilisation de la technique du pochoir, notamment dans la pratique du graffiti urbain (Fontaine, 2014).

Graffitis au skatepark, bowl de Metz. Source : Pei-Ci Li (Crem).

 

Le graffiti fait l’objet de nombreuses recherches selon des perspectives variées : culturelles, sociales, linguistiques, historiques, psychologiques, artistiques et politiques (Gadsby, 1995 ; Artières, Bazin et Lambert, 2018 ; Cirefice, Le Quang et Mak, 2022 ; Depau, 2022). Ainsi une compréhension approfondie des contextes sociaux, historiques et politiques de production est-elle essentielle afin de comprendre les préoccupations et croyances derrière ces créations (Stocker et al., 1972, Lachmann, 1988 ; Debras, 2019). Par exemple, pour comprendre les graffitis sur les murs des espaces publics des camps de réfugiés dans les territoires palestiniens occupés, il est essentiel de considérer la configuration géopolitique de cette région dans une perspective historicisante et transnationale (Dalla Torre, 2018).

En même temps, le graffiti est un outil puissant de propagande pour certain·es graffeurs et graffeuses. Selon Silvia Pietrosanti, « les groupes politiques utilisent le graffiti comme outil de communication. Les thèmes majeurs des graffitis politiques sont associés aux conditions de travail, à la liberté, au pouvoir politique, au chômage, à la pensée religieuse et aux droits civils » (2010 : 2, cité dans Debras, 2019). Par exemple, au début du XXe siècle, les militantes britanniques en faveur du droit de vote des femmes ont utilisé les inscriptions sur les murs et les trottoirs des villes pour faire entendre leur voix dans l’espace public (Pinson, 2015) et promouvoir leurs revendications politiques, avec notamment le célèbre slogan « Votes for Women » (Cirefice, Le Quang et Mak, 2022). Plus récemment, un autre exemple montre la force du graffiti lors de la mobilisation de 2018-2019 contre la loi ORE (loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants) et le dispositif Parcoursup durant l’occupation partielle du campus de la communauté de l’université Paris Nanterre. Camille Debras (2019) analyse ces graffitis en mettant en lumière la fonction du graffiti en tant que discours politique, qui sert à exprimer la résistance et l’identité de l’université, tout en établissant un dialogue entre celle-ci et les autorités locales et nationales.

De plus, les thèmes communiqués sont souvent corrélés à des endroits particuliers (Blume, 1985 : 140). Les inscriptions dans les lieux facilement accessibles au public, comme sur un pont ou sur la façade d’un bâtiment invoquent généralement des affaires liées aux sujets publics ou politiques (Dalla Torre, 2018 ; Debras, 2019), tandis que les sujets plus privés tels que la sexualité ou les relations amoureuses ont tendance à être exprimés dans des endroits permettant à leurs auteurs et autrices et à leur audience d’écrire et de lire en toute intimité, comme par exemple, aux toilettes (Kinsey et al., 1953 ; Farr et Gordon, 1975 ; Matthews, Speers et Ball, 2012 ; Fisher et Radtke, 2014).

 

Latrinalia, graffitis aux toilettes

Il faut noter deux particularités des latrinalia. Premièrement, les toilettes constituent un espace public, bien que clos et privé par rapport à d’autres lieux publics, offrant ainsi à chaque individu·e la possibilité de s’exprimer ou de réagir librement, de manière individuelle et anonyme, en prenant autant de temps qu’il ou elle le souhaite. Certains sujets tabous, privés, intimes, ou insultants trouvent une voie d’expression dans cet endroit (Sechrest et Flores, 1969 ; Depau, 2022) dans des contextes où la liberté d’expression est limitée. C’est le cas, par exemple, d’une rare manifestation ayant eu lieu sur le pont Sitong à Pékin contre le Parti communiste chinois au sujet des restrictions liées au Covid 19 (Davidson et Yu, 2022). Puisqu’exprimer son désaccord avec le gouvernement peut entraîner une peine de prison, et que des caméras de surveillance et des systèmes de reconnaissance faciale sont installés dans la plupart des espaces publics, les toilettes restent l’un des rares endroits qui n’est pas surveillé. Dans ce contexte, les graffitis réalisés dans les toilettes publiques font écho aux revendications exprimées lors de cette manifestation (Chaigne, 2022 ; Fang, 2022), incarnant ainsi une forme d’écriture rebelle, celle qui exprime une opposition à l’autorité (Basural, 2018).

Les toilettes publiques offrent donc des espaces qui accueillent des discours émanant d’un contre-public (Wojcik 2022), dans lesquels les membres de groupes sociaux peuvent développer leur propre interprétation de leurs identités, de leurs intérêts et de leurs besoins.

Deuxièmement, puisque les toilettes publiques séparent traditionnellement les utilisateurs et les utilisatrices selon les catégories masculin et féminin, cela facilite l’étude des différences genrées présentes dans les graffitis sans avoir à deviner le sexe de leurs auteurs. Cela signifie que dans les cultures où les sanitaires sont séparés en fonction du sexe, la communication se fait uniquement entre personnes du même sexe (Bruner et Kelso, 1980).

Ces deux caractéristiques des latrinalia sont parfois associées. L’image ci-dessous montre des latrinalia sur la porte de toilettes de femmes à l’université de Lorraine (site de Metz).

Une utilisatrice exprime sa solitude (« Je n’ai pas d’amis alors je me réfugie ici : ( »), tandis que d’autres utilisatrices la soutiennent et la réconfortent. L’une d’elle exprime la même sensation (« SAME »), tandis qu’une autre propose un autre angle positif (« Parfois, il vaut mieux être seul(e) que mal accompagné ou aussi, en étant seul(e) tu réussi bien dans la vie : ) » [sic]). Il n’est peut-être pas toujours facile d’exprimer ouvertement sa propre vulnérabilité face à face, dans l’espace intime et partagé des toilettes au sein de la même UFR (unité de formation et de recherche), les utilisatrices sont en mesure d’utiliser ces lieux de façon régulière pour communiquer avec le même groupe de personnes et partager des aspects intimes.

Latrinalia dans des toilettes pour femmes à l’université de Lorraine, Metz. Source : Pei-Ci Li (Crem).

 

Latrinalia genrées

La première étude sur les latrinalia genrées d’Alfred Kinsey et al. (1894-1956 ; 1953) se fonde sur les graffitis collectés dans les toilettes publiques aux États-Unis. Les résultats montrent que la majorité des graffitis écrits par les hommes contiennent des références homosexuelles, alors que les femmes écrivent plus souvent sur le thème des relations amoureuses, et rarement sur le thème de l’homosexualité. Des études ultérieures ont aussi continué à explorer les différences dans les graffitis produits par les hommes et les femmes, notamment en termes de sujets et de quantités.

En ce qui concerne les différences quantitatives, certaines études indiquent que les hommes écrivent plus que les femmes (par exemple, Kinsey et al., 1953 ; Otta, 1993 ; Schreer et Strichartz, 1997), tandis que d’autres constatent un plus grand nombre de graffitis dans les toilettes des femmes (Ahmed, 1981 ; Peretti, Carter et McClinton, 1977 ; Wales et Brewer, 1976). Sur ce sujet, Terrance L. Stocker et al. (1972) ont découvert une corrélation entre les attitudes progressistes face à des événements politiques (tels que l’incursion militaire américaine au Cambodge au printemps 1970) et le nombre d’inscriptions sur les murs. Les auteurs qui ont comparé les graffitis dans des universités aux attitudes sociopolitiques variées ont conclu que dans les universités plus progressistes, les femmes écrivent davantage de graffitis, par opposition aux universités plus conservatrices.

En ce qui concerne les sujets abordés, une cohérence émerge dans les recherches conduites à différentes époques. En 1980, Edward M. Bruner (1924-2020) et Jane Paige Kelso (1928-2007) démontrent que les graffitis féminins sont plus interactifs et interpersonnels, alors que ceux des hommes sont plus individualistes. Ce modèle de communication est lié aux thèmes abordés : dans les toilettes des femmes, certaines posent des questions, sollicitent des conseils ou demandent comment traiter une relation, tandis que d’autres offrent une série de réponses ou expriment leur soutien.

En contraste avec cet aspect bienveillant des graffitis féminins, ceux des hommes tendent à être plus égocentriques, compétitifs et agressifs. Ils ne cherchent pas de conseils auprès des autres, mais abordent des thèmes tels que les conquêtes sexuelles, les performances sexuelles (Kinsey et al., 1953 ; Bruner et Kelso, 1980 ; Green et al., 2018 ; Al Rousan et Al Harahsheh, 2019) ou profèrent des insultes. La sociologue Pamela Leong (2016) analyse ce mode d’expression en l’inscrivant dans la construction et la perpétuation d’une masculinité hégémonique où les attentes sociétales envers le comportement masculin telles que la force, la compétitivité et la dominance sont soulignées et renforcées à travers diverses formes de communication, même dans des espaces privés et anonymes que sont les toilettes.

Chaque cas d’étude possède ses propres spécificités. Cependant, les études conduites dans différents lieux peuvent aussi révéler des différences entre les inscriptions réalisées par les hommes et les femmes. À titre de comparaison, les deux images ci-dessous montrent des latrinalia réalisées dans les toilettes des hommes et dans celles des femmes dans le même bâtiment de la même université. Les inscriptions trouvées chez les femmes sont plus développées, plus interactives, et expriment un soutien mutuel, tandis que la plupart des inscriptions trouvées chez les hommes se résument à des tags, qui sont des marques territoriales indiquant la revendication d’un espace, sans démontrer d’interaction.

On peut principalement lire sur cette porte de toilette : "N'oublie pas que tu es ici et que tu vaux plus que tu ne pourras jamais l'imaginer. Pour toi, pour eux, pour nous. Vis encore un peu". Un "merci" accompagné d'une flèche pointe vers le message. D'autres plus petites inscriptions autour indiquent : "Tout le monde à le droit de douter", "Promis, le soleil sera encore là demain !", "Vous êtes trop belles", "L'univers croit en toi et te protège plus que tu ne le penses".

Latrinalia dans des toilettes pour femmes à l’université de Lorraine, Metz. Source : Pei-Ci Li (Crem).

Une affiche promotionnelle pour un évènement local est placardé sur la porte des toilettes. Autour, on peut lire des pseudonymes comme "Smash" ou "Roi" en écriture stylisée ou encore la phrase "Vive la commune".

Latrinalia dans des toilettes pour hommes à l’université de Lorraine, Metz. Source : Pei-Ci Li (Crem).

 

Évolution des latrinalia

Les latrinalia reflètent souvent des pensées intimes, exprimant les préoccupations des auteurs et autrices du moment. L’observation sur ce sujet permet de mettre en lumière les évolutions dans les coutumes et attitudes des graffeurs et des graffeuses (Stocker et al., 1972 : 356). Suite à la première étude d’A. Kinsey et al. (1953) concluant que les hommes écrivent plus fréquemment sur des sujets érotiques et abordent plus souvent l’homosexualité que les femmes, Jo‐Ann H. Farr (1937-2023) et Carol Gordon (1926-2021) ont réalisé une réplication partielle de cette étude vingt ans plus tard, en enquêtant et en comparant l’évolution de la sexualité dans la société américaine (Farr et Gordon, 1975). Les résultats indiquent une augmentation du pourcentage de graffitis érotiques créés par des femmes (même si les hommes en émettent toujours davantage) et une diminution du pourcentage de graffitis homosexuels réalisés par les deux sexes.

Deux études ont examiné l’hypothèse selon laquelle l’écart entre les genres s’était réduit au fil du temps entre 1972 et 1984 en ce qui concerne les graffitis abordant des sujets sexuels dans les toilettes des collèges et universités (Kutakoff, 1972, cité dans Arluke, Kutakoff et Levin, 1987). Dans ces études, les graffitis réalisés par les femmes contenaient moins de références sexuelles. De plus, ces graffitis étaient plus en accord avec les normes sociales en termes de langage et de contenu. Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent que la décennie des années 1970 a eu peu ou pas d’impact sur les différences entre les deux sexes sur la représentation des latrinalia.

De tels résultats résonnent avec les études sur le genre et le langage, comme le suggère Robin Lakoff (1973). Selon elle, le langage féminin se conforme davantage aux normes sociales. Plus précisément, les filles sont éduquées pour parler de manière plus polie que les garçons. Cette différence s’explique par l’idée que la politesse est associée à une communication moins assertive, correspondant à la relative impuissance attribuée aux femmes. En outre, le modèle d’expression des hommes met en évidence la construction et la perpétuation d’une masculinité hégémonique (Donaldson, 1993 ; Connell et Messerschmidt, 2005), où les attentes sociétales envers le comportement masculin sont soulignées.

 

Latrinalia aux toilettes mixtes ?

Les concepts liés au genre sont dynamiques et évolutifs. La division entre toilettes pour hommes et femmes a été remise en question avec la prise de conscience croissante du questionnement de la légitimité de la binarité homme-femme. Dans les espaces publics, certaines toilettes restent non mixtes, tandis que d’autres fonctionnent de manière mixte. Ainsi, dans quelle mesure le degré de mixité influence-t-il les dynamiques des manifestations entre les auteurs et autrices ? On peut avancer deux hypothèses.

D’abord, si la déconstruction de la binarité dans les toilettes est liée à l’égalité des sexes et à la déconstruction des stéréotypes genrés, les toilettes pourraient devenir un espace où toutes les personnes sont libres d’exprimer tout ce qu’elles souhaitent. Ainsi les latrinalia qui émergeront seraient-elles une convergence de contenus sur lesquels tout le monde pourra communiquer, tels que l’expression de la vulnérabilité, les sujets politiques, les insultes, les demandes de conseils, la sexualité, et les offres de soutien.

Ensuite, si la déconstruction de la binarité dans cet espace progresse, mais que la masculinité hégémonique persiste, encourageant par exemple la restriction des émotions et la stigmatisation de la vulnérabilité, les latrinalia dans les toilettes mixtes pourraient avoir tendance à refléter davantage les caractéristiques des toilettes pour hommes, car les normes associées au féminin restent encore subordonnées aux normes associées au masculin.

Les toilettes étant un espace fréquenté par tout le monde, elles offrent une grande visibilité et deviennent ainsi un lieu d’interactions sociales où les individus ou différentes communautés peuvent échanger et exprimer leur identité et leurs opinions, qu’il s’agisse de leur orientation sexuelle, ou de leurs idéologies politiques, ou bien exprimer une forme de violence verbale. Ainsi la latrinalia ne consiste-t-elle pas simplement en marques anonymes sur les murs ; elle représente une forme de communication, une manière pour les graffeurs et graffeuses de revendiquer leur présence, d’échanger des informations, et de s’engager dans un dialogue personnel et social.


Bibliographie

Ahmed S. M. S., 1981, « Graffiti of Canadian High School Students », Psychological Reports, 49 (2), pp. 559-562. Accès : https://doi.org/10.2466/pr0.1981.49.2.559.

Al Rousan R. M. et Al Harahsheh A. M., 2019, « The Walls Are Talking. Gender Differences in the Thematic Content of Latrinalia in Jordanian Universities », Dirasat. Human and Social Sciences, 46 (2), pp. 429-441. Accès : https://archives.ju.edu.jo/index.php/hum/article/view/15532.

Arluke A., Kutakoff L. et Levin J., 1987, « Are the Times Changing? An Analysis of Gender Differences in Sexual Graffiti », Sex Roles. A Journal of Research, 16 (1-2), pp. 1-7. Accès : https://doi.org/10.1007/BF00302846.

Artières P., Bazin M. et Lambert F., 2018, « Écritures éphémères, écritures fragmentaires, écritures ordinaires », Communication & langages, 197 (3), pp. 111-124. Accès : https://doi.org/10.3917/comla1.197.0111.

Basural I., 2018, « Médiation carnavalesque de l’écriture rebelle : le graffiti des événements Occupy Gezi et Nuit Debout », Communication & langages, 197 (3), pp. 53-72. Accès : https://doi.org/10.3917/comla1.197.0053.

Blume R., 1985, « Graffiti », pp. 137-148, in : Van Dijk. T. A., éd., Discourse and Literature. New Approaches to the Analysis of Literary Genres, Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins Publishing Company. Accès : https://u2l.fr/kzvwb1.

Bruner E. M. et Kelso J. P., 1980, « Gender differences in graffiti. A semiotic perspective », Women’s Studies International Quarterly, 3 (2-3), pp. 239-252. Accès : https://doi.org/10.1016/S0148-0685(80)92260-5.

Chaigne T., 2022, « China’s “toilet revolution”. How activists are hiding messages of protest in public spaces », The Observer, 24 oct. Accès : https://observers.france24.com/en/asia-pacific/20221024-china-s-toilet-revolution-how-activists-are-hiding-messages-of-protest-in-public-spaces.

Cirefice V., Le Quang G. et Mak A., 2022, « Faire l’histoire des graffitis politiques. Entre appropriation de l’espace public et révolte graphique », 20 & 21. Revue d’histoire, 156, pp. 3-21. Accès : https://doi.org/10.3917/vin.156.0003.

Connell R. W. et Messerschmidt J. W., 2005, « Hegemonic Masculinity. Rethinking the Concept », Gender & Society, 19 (6), pp. 829-859. Accès : https://doi.org/10.1177/0891243205278639.

Dalla Torre O. M., 2018, « Les graffitis plurilingues comme instrument de protestation en Palestine », Hermès. La Revue, 82 (3), pp. 83-90. Accès : https://doi.org/10.3917/herm.082.0083.

Davidson H. et Yu V., 2022, « Anti-CCP protest and lockdown fears fuel China tensions before congress », The Guardian, 13 oct. Accès : https://www.theguardian.com/world/2022/oct/13/shanghai-covid-restrictions-fuel-fears-of-another-lockdown.

Debras C., 2019, « Political Graffiti in May 2018 at Nanterre University. A Linguistic Ethnographic Analysis », Discourse & Society, 30 (5), pp. 441-464. Accès : https://doi.org/10.1177/0957926519855788.

Depau G., 2022, « Latrinalia, violence verbale et idéologies. Étude de graffitis dans les toilettes de l’Université de Grenoble », SHS Web of Conferences, 138. Accès : https://doi.org/10.1051/shsconf/202213812005.

Donaldson M, 1993, « What Is Hegemonic Masculinity? », Theory and Society, 22 (5), pp. 643-657. Accès : https://doi.org/10.1007/BF00993540.

Dundes A., 1966, « Here I Sit. A Study of American Latrinalia », Kroeber Anthropological Society Papers, 34, pp. 91-105. Accès : https://doi.org/10.1515/9783110903768-020.

Fang D., 18 octobre 2022, « Suite du pont Sitong. Une “révolution des toilette” éclate en Chine, avec une surveillance stricte des imprimeries à l’Université Tsinghua », Radio Free Asia, 18 oct. Accès : https://www.rfa.org/cantonese/news/toilet-10182022073056.html.

Farr J.-A. H. et Gordon C., 1975, « A Partial Replication of Kinsey’s Graffiti Study », Journal of Sex Research, 11 (2), pp. 158-162. Accès : https://doi.org/10.1080/00224497509550889.

Fisher M. L. et Radtke S., 2014, « Sex Differences in the Topics of Bathroom Graffiti », Human Ethology, 29 (2), pp. 68-81. Accès : https://doi.org/10.22330/001c.8981.

Fontaine B., 2014, Découvrir et comprendre le graffiti. Des origines à nos jours, Paris, Eyrolles.

Gadsby J., 1995, « Taxonomy of Analytical Approaches to Graffiti », graffiti.org. Accès : http://www.graffiti.org/faq/appendix.html.

Green R. E. et al., 2018, « Graffiti with a Purpose. Sexual Violence & Social Justice Conversations in University Bathroom Stalls », Journal of Qualitative Criminal Justice & Criminology, 6 (1), pp. 73-91. Accès : https://doi.org/10.21428/88de04a1.306d3923.

Kaufmann L., 2022, « Communauté (1). Du concept au “Peuple-Un” », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Accès : https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/communaute-1.

Kinsey A. C. et al., 1953, Sexual Behavior in the Human Female, Philadelphia, W. B. Saunders.

Kutakoff L., 1972, Sex differences in bathroom graffiti, mémoire de master, Boston University.

Lachmann R., 1988, « Graffiti as Career and Ideology », American Journal of Sociology, 94 (2), pp. 229-250. Accès : https://www.jstor.org/stable/2780774.

Lakoff R., 1973, « Language and Woman’s Place », Language in society, 2 (1), pp. 45-79. Accès : https://doi.org/10.1017/S0047404500000051.

Leong P., 2016, « American Graffiti. Deconstructing Gendered Communication Patterns in Bathroom Stalls », Gender, Place & Culture, 23 (3), pp. 306-327. Accès : https://doi.org/10.1080/0966369X.2014.991705.

Lively T., 2016, On the Shithouse Wall. The Communicative Value of Latrinalia, mémoire de master, Eastern Kentucky University.

Matthews N., Speers L. et Ball J., 2012, « Bathroom Banter. Sex, Love, and the Bathroom Wall », Electronic Journal of Human Sexuality, 15 (17). Accès : http://www.ejhs.org/volume15/Banter.html.

Otta E., 1993, « Graffiti in the 1990s. A Study of Inscriptions on Restroom Walls », The Journal of Social Psychology, 133 (4), pp. 589-590.

Peretti P. O., Carter R. et McClinton B., 1977, « Graffiti and adolescent personality », Adolescence, 12, pp. 31-42.

Pietrosanti S., 2010, Behind the Tag. A Journey with the Graffiti Writers of European Walls, thèse en communication, Universiteit van Amsterdam.

Pinson D., 2015, « Lieu public », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Accès : https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/lieu-public.

Schreer G. E. et Strichartz J. M., 1997, « Private Restroom Graffiti. An Analysis of Controversial Social Issues on Two College Campuses », Psychological Reports, 81 (3), pp. 1067-1074. Accès : https://doi.org/10.2466/pr0.1997.81.3.1067.

Sechrest L. et Flores L., 1969, « Homosexuality in the Philippines and the United States. The Handwriting on the Wall », The Journal of Social Psychology, 79 (1), pp. 3-12. Accès : https://doi.org/10.1080/00224545.1969.9922380.

Stocker T. L. et al., 1972, « Social Analysis of Graffiti », The Journal of American Folklore, 85 (338), pp. 356-366. Accès : https://doi.org/10.2307/539324.

Wales E. et Brewer B., 1976, « Graffiti in the 1970’s », The Journal of Social Psychology, 99 (1), pp. 115-123. Accès : https://doi.org/10.1080/00224545.1976.9924754.

Wojcik S., 2022, « Contre-public », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Accès : https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/contre-public.

Auteur·e·s

Li Pei-Ci

Centre de recherche sur les médiations Université de Lorraine

Citer la notice

Li Pei-Ci, « Latrinalia » Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 27 juin 2024. Dernière modification le 03 octobre 2024. Accès : https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/latrinalia.

footer

Copyright © 2025 Publictionnaire - Tous droits réservés - ISSN 2609-6404