McRobbie (Angela)


 

 

Articuler les théories féministes aux études de réception

Figure majeure des cultural studies britanniques, Angela McRobbie a produit une œuvre prolifique, aux théories variées et aux champs hétérogènes, mais dont le fil rouge aura consisté à replacer les publics féminins au cœur de l’analyse des cultures longtemps focalisée sur les pratiques masculines. Grandissant et étudiant à Glasgow, son intérêt porte alors sur les liens entre culture populaire, genre et sexualité – des domaines doublement infréquentables, car populaires et féminins, mais qu’elle parvient à consolider comme champs d’étude légitimes auprès de sociologues de la déviance. Cependant, l’alliance apparaît rapidement fragile : leurs travaux portent sur la délinquance ou les drogues, et composent eux-mêmes avec la criminologie. L’accueil se révèle trop limité pour le genre et la culture populaire.

Angela McRobbie en 2017 lors d’une conférence à la fondation Rosa Luxemburg, Berlin. Source : wikimedia, Rosa-Luxemburg-Stiftung (CC BY 3.0).

 

En 1974, fraîchement arrivée au Centre for Contemporary Cultural Studies auprès de Stuart Hall (1932-2014), elle découvre « un chaos de politiques, de passion amoureuse avec le marxisme, et le féminisme et l’antiracisme qui promettaient une vie de passion, d’excitation, de danger et de collaboration » (McRobbie, 2013). Elle commence une thèse sur le magazine pour adolescentes Jackie, lit Antonio Gramsci (1891-1937), Roland Barthes (1915-1980), Louis Althusser (1918-1990) ; elle découvre des mouvements de gauche aux alliances typiquement gramsciennes, c’est-à-dire moins classiquement austères dans leurs jugements réciproques. En parallèle, les mouvements féministes s’ouvrent à elle dans leur complexité : s’identifiant au féminisme socialiste dans un univers largement dominé par le féminisme radical, elle regrette de ne réussir à trouver un canon de textes féministes auquel se référer, tout en étant émerveillée par les études de cas féministes que ses consœurs adoptent : « Le travail domestique, les audiences féminines pour la télévision domestique, l’image des femmes dans les médias, les liens entre féminisme et psychanalyse, la vie quotidienne des femmes plus ou moins jeunes, et, évidemment le féminisme et l’antiracisme » (McRobbie, 2013). À Birmingham, le lien fondateur entre théorie culturelle et théorie féministe était créé : il la guidera toute sa carrière.

 

Cheminements épistémologiques

A. McRobbie se décrit elle-même comme une sociologue paradoxalement peu portée sur l’empirie mais encline à une analyse textuelle approfondie des terrains et des théories, en vue de productions de méta-analyses interprétatives, éminemment qualitatives. Elle mobilise pour cela un impressionnant canon d’auteurs : S. Hall bien sûr, mais aussi Pierre Bourdieu (1930-2002), Homi Bhabha, Rosi Braidotti, Judith Butler, Paul Gilroy, Michael Hardt ou encore Gayatri Chakravorty Spivak – tous font partie de l’appareil théorique mobilisé pour comprendre les publics féminins dans le champ de la culture populaire. Comme d’autres dans les cultural studies (Maigret, 2013), A. McRobbie ne résiste pas, dans les années 1980-1990, à quelques tentations postmodernistes que viennent cristalliser ses participations à une conférence clé organisée à Londres en 1984 par l’Institute for Contemporary Arts (ICA), participations compilées quelque dix ans plus tard dans son ouvrage Postmodernism and Popular Culture (1994). Son adhésion renvoie conjointement au rejet de la sémiologie et du structuralisme et à la critique des grands partages modernes. Cette dernière critique trouvait à l’époque d’autres échos, chez S. Hall (1992) d’un côté, qui analysait la modernité par le biais d’une exploration de « l’autre modernité », celle des exclus du récit moderne du marché libre et du progrès, de la science et de la raison, de l’illumination et de l’égalité ; ou, d’un autre côté, chez R. Braidotti (1992), J. Butler (1992) et G. C. Spivak (1992), viaune « critique radicale de la modernité », dans laquelle la condition des Lumières était la construction d’un « autre » à maintenir dans l’ombre.

La défense que produit A. McRobbie du postmodernisme tient à ce qu’il explore des phénomènes sociaux triviaux longtemps disqualifiés. Elle défend le superficiel comme débordant la simple quête sémiotique et comme englobant plutôt l’ensemble du jeu social entre les images et les institutions culturelles. L’enclin de la pop culture pour l’intertextualité et la réflexivité dans des effets de sens qui se veulent rapides, efficaces et pointus étaient, à son sens, mieux compris par la critique postmoderniste que par la sémiologie ou le structuralisme. Alors, dans son rapport hyper-constructiviste au réel, le mouvement est perçu comme ouvrant un champ d’étude prolifique pour l’analyse des médias de masse, en pleine explosion depuis quelques décennies. Venue de la critique idéologique dont la teneur renvoyait à une sémiologie immanentiste, passée par une période postmoderniste, A. McRobbie s’inscrit depuis une vingtaine d’années dans une sociologie féministe critique attentive aux reconfigurations néolibérales du sexisme. Peu traduite en français, c’est dans sa langue maternelle ‒ l’anglais ‒ qu’il faut se plonger pour prendre connaissance de ses apports dans l’analyse de la culture populaire et de la théorie culturelle, du genre et du féminisme, de la musique et de la scène, ou, plus récemment, du creative labour.

 

Inlassables plaidoyers pour l’intégration des théories féministes

Ses terrains de prédilection recouvrent la culture médiatique, les sous-cultures musicales et l’industrie de la mode. Elle en éclaire, dans le champ social, économique comme dans celui de l’analyse scientifique, les spécificités sexistes d’occultation, d’exclusion et de précarisation des femmes. En retour, A. McRobbie travaille à montrer l’interconnexion des publics de la culture populaire et des mouvements féministes. D’un côté, elle critique à quel point la culture populaire a été étudiée au prisme de sous-cultures jugées exclusivement masculines – mais dont, en réalité, a surtout été ignorée la composante féminine –, fût-ce dans la presse, la télévision, les scènes musicales ou l’industrie de la mode. D’un autre côté, elle analyse les mouvements féministes par leurs divergences et convergences dans leurs stratégies d’émancipation des femmes, en particulier autour du moment pivot des années 1980 au Royaume-Uni, lors de l’avènement des politiques néolibérales thatchériennes. En filigrane, les dynamiques intergénérationnelles constituent chez A. McRobbie une variable structurante des jeux entre culture populaire et culture politique.

Dans le champ de la musique, la sociologue relit le classique de Dick Hebdige, Sous-culture. Le sens du style (1979), en s’inquiétant conjointement de l’absence des femmes dans les sous-cultures masculines étudiées et de l’absence d’analyse des sous-cultures féminines (McRobbie, 1980). Dans le domaine de la mode, elle critique la déconnection forte entre les analyses économiques et les théories féministes et, ce faisant, l’absence de ponts dans l’étude d’une production qui précarise les femmes, travailleuses créatives pauvres, et d’une consommation qui les tient à distance, faute de revenus suffisants (McRobbie, 2016). Son air faussement étonné quant à ces mises à distance de la théorie féministe dans l’analyse de la culture populaire renvoie en pratique à sa déconstruction minutieuse des impensés et des biais sexistes dans les analyses des cultures (voir aussi Huyssen, 1986, sur la consubstantialité des hiérarchies culturelles et des hiérarchies de genre, qui amenaient à la disqualification des consommations culturelles spécifiquement féminines comme les soap operas ou les romans à l’eau de rose). Dans les années 1970 déjà, la sociologue aura souligné combien les femmes participent des cultures rock, mod ou hippie, en plus d’investir des espaces privés auxquels elles sont contenues (« culture de la midinette », voir Glevarec, Macé, Maigret, 2008).

De fait, cette réhabilitation que produit A. McRobbie des théories féministes éclaire d’un jour nouveau les phénomènes de construction des identités féminines, des liens sociaux féministes et de la performance corporelle. En retour, l’analyse de ces champs populaires montre la nécessité, pour les mouvements féministes, de prendre en considération les nouveaux publics féminins du néolibéralisme : ses tout derniers travaux interrogent ainsi comment ne pas tomber dans le piège, aujourd’hui, d’une méritocratie d’apparat qui vante l’accomplissement individualiste et l’obsolescence de la lutte collective antisexiste (McRobbie, 2015a, 2015b).

 

Presse magazine et culture jeune

En publiant, en 1978, une étude sémiologique du magazine pour adolescentes Jackie, A. McRobbie participe à la consolidation d’une nouvelle approche des médias de masse, envisagés comme signifiants idéologiques. Inspirée par le modèle canonique « Codage/Décodage » de S. Hall (1973), elle s’attache à comprendre les représentations des femmes dans les magazines à destination de la jeunesse féminine. En se donnant la possibilité d’étudier cette presse comme source de plaisir culturel, elle ouvre la voie à une compréhension des idéologies patriarcales valorisées auprès des femmes dès leur adolescence. L’analyse de Jackie révèle une injonction permanente à la quête de la romance pour les jeunes filles, ainsi abreuvées de représentations de passivité et de rôles stéréotypés, à tel point que tout autre objectif d’épanouissement personnel et d’investissement du monde social se trouve minimisé voire simplement discrédité. Elle souligne dans ces contenus les fortes connotations qui y sont à l’œuvre, relatives à la beauté, l’amour et la domesticité, l’amenant à conclure à la reconduction d’idéologies sexistes dont les effets, pour autant qu’ils peuvent rencontrer des résistances, restent très puissants. Alors, l’analyse est ancrée dans une lecture idéologique, d’inspiration structuraliste, des textes médiatiques, ce qu’elle jugera quelques années plus tard comme ne reflétant pas la complexité inhérente aux textes et comme balayant trop rapidement les interprétations négociées des publics (McRobbie, 1991).

L’analyse ultérieure d’autres magazines, prioritairement Just Seventeen mais aussi Mizz, Girl ou encore Smash Hits, révèle un tournant majeur dans lequel la romance est elle-même disqualifiée au profit de la culture pop et de la mode (McRobbie, 1991). Elle identifie la généralisation des études de marché au sein des pratiques de production comme l’un des moteurs de la transformation des représentations, et ce à mesure que les adolescentes ont fait entendre des voix dissonantes à l’égard des injonctions traditionnelles. Ces demandes alternatives ont évidemment elles-mêmes été nourries par les mouvements féministes, dont on retrouve les diverses insistances sur l’épanouissement personnel, l’expérience féminine et la confiance en soi.

 

Mouvements féministes et culture populaire

À compter de 2008, avec la publication de son ouvrage The Aftermath of Feminism, Angela McRobbie envisage de « réactualiser » la thèse du backlash de Susan Faludi (1991) en cernant l’image du féminisme auprès des jeunes générations aujourd’hui. Si, à partir des années 1980 en Europe et en Amérique du Nord, le féminisme a bel et bien eu un impact social, en particulier dans l’accès à l’emploi, une importante contre-offensive s’est produite à compter de la moitié des années 1990. Il consistait à imputer au féminisme l’augmentation des divorces, la supposée crise de la masculinité et la féminisation des cursus scolaires. D’après elle, c’est à une nouvelle conjoncture que l’on doit cette disqualification du féminisme : de nouvelles alliances entre patriarcat et consumérisme défendent l’idée selon laquelle le féminisme aurait gagné, pour mieux le rendre obsolète auprès des jeunes générations. En lieu et place de la critique politique collective, fondée sur la solidarité féminine, une fragmentation interne du féminisme s’est produite, brisant les liens à la fois entre femmes mais aussi entre différentes générations de femmes. Les médias ont joué une partition cruciale dans ces reconfigurations post-féministes. Ils ont contribué à défendre un « contrat sexuel » dans lequel les femmes, et a fortiorileurs avatars médiatiques, troquent l’accès à la sphère publique en échange de la réaffirmation d’un genre très féminin (talons hauts, jupes serrées, cheveux longs). Cette re-féminisation, dont sont caractéristiques des héroïnes comme Bridget Jones ou Carrie Bradshaw (Sex and the City), vise à rassurer le patriarcat à l’heure où les femmes accèdent de plus en plus à la sphère publique. Les médias de masse participent à ces alliances entre genre et néolibéralisme lorsqu’ils valorisent des figures de jeune femme blonde et ambitieuse : s’y produit un post-féminisme tout antiféministe, qui séduit par son individualisme.

L’hypothèse est celle, d’un côté, d’une fracture générationnelle entre les femmes, à la manière de la fracture de classe irréconciliable chez Simone de Beauvoir (1908-1986) dans le Deuxième sexe (1949a ;1949b), qui prévaut sur toute solidarité féminine ; mais elle est aussi celle, de l’autre côté, d’une « idéologie cool » qui se nourrit de la jeunesse et prône le présentéisme, et pour laquelle le féminisme serait devenu vieux quand ont vieilli celles qui l’ont porté les premières. Les politiques féministes sont ainsi dénaturées et disqualifiées. Le post-féminisme des années 1990 y est vu comme un processus qui renie les avancées du féminisme des années 1970 et 1980. Un nouveau régime de genre apparaît, fondé sur un double enchevêtrement entre des valeurs néo-conservatrices (axées sur la romance, la famille et le genre) et une liberté grandissante dans les rapports amoureux et sexuels. Ce long processus qui vise à « défaire le féminisme » encourage un post-féminisme nourri de jeunisme, qui disqualifie les précédentes formes de luttes antisexistes comme étant révolues, voire surannées. Individualisé en même temps que ridiculisé, le féminisme peine à rester une force politique transformatrice.

 

De la mascarade post-féministe à l’injonction à la perfection

L’affaiblissement du féminisme de la deuxième vague et la consolidation parallèle de la vague néolibérale des années 1980 guident progressivement A. McRobbie vers une analyse critique de l’industrie de la mode (McRobbie, 1999). Elle propose de comprendre l’industrie de la mode comme première scène de ce « contrat sexuel », engagé par l’ensemble des gouvernements et institutions, qui aboutit à une « mascarade post-féministe » : le contrat négocie, en théorie, protection et égalité des chances contre un « complexe mode-beauté » de la part des femmes, ainsi enjointes de réaffirmer le genre féminin (McRobbie, 2008).

Inspiré des travaux foucaldiens, ce « complexe mode-beauté » apparaît comme une forme contemporaine de gouvernement de soi. L’individualisation consumériste du néolibéralisme prend la forme, dans le domaine du genre, d’une attention permanente à soi et à son apparence, qui entrave la liberté et le pouvoir féminins. Le processus est d’autant plus pernicieux que cette adhésion à l’idéologie de la beauté et de la mode, à la sur-conscientisation du corps et à l’impératif de perfection semble relever d’activités et de choix personnels, détachés des structures de pouvoir (ce qui est justement aidé par le mythe du « féminisme accompli »). Ces hyper-féminités, dont se nourrissent la télévision comme les réseaux sociaux numériques, valorisent des « can-do girls » qui, partant de la réussite scolaire puis universitaire, acquièrent une indépendance financière et un certain statut social. Cette figure contemporaine s’articule parfaitement avec un néolibéralisme prompt à l’individualisme. Elle interroge aussi l’apparente réhabilitation du féminisme dans l’espace public, revenu à l’avant-scène médiatique et politique, mais désormais rattaché à un « éthos de l’individualisme compétitif » (McRobbie, 2015a, 2015b). In fine, les valeurs et objectifs défendus sont la mutation du monde inégalitaire, sans toutefois véritablement ébranler la structure patriarcale, mais en donnant l’illusion d’un contrôle féminin.

L’œuvre d’A. McRobbie se distingue donc par l’identification des déplacements du féminisme : déplacement dans les empiries jugées légitimes, par effets patriarcaux qui se concentrent sur les pratiques masculines plus légitimes ; déplacements internes aux mouvements féminismes, par effets de scission ou de disqualification intergénérationnelle ; déplacements, enfin, par des effets de récupération néolibérale, appuyée sur une idéologie méritocratique aux ancrages matériels discutables


Bibliographie

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Auteur·e·s

Morin Céline

Histoire des Arts et des Représentations Université Paris Nanterre

Citer la notice

Morin Céline, « McRobbie (Angela) » Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 04 mars 2020. Dernière modification le 23 septembre 2024. Accès : https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/mcrobbie-angela.

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