Passions politiques


 

Au singulier, l’expression pourrait désigner un registre particulier dans l’univers des passions. Mais dans le domaine politique, les motivations, les formes d’expression et les catégories, en raison de leur diversité, suggèrent en quelque sorte une démarche interdisciplinaire (Ansart, 2002), surtout si l’on s’efforce de rendre compte d’une profondeur de champ chronologique, tout en se fondant aussi sur des données anthropologiques, psychologiques, philosophiques, sociologiques et médiatiques. Outre d’utiles notices, il existe une anthologie relative aux passions dans leur ensemble (Korichi, 2000), mais les synthèses concernant leurs caractères politiques sont rares et souvent limitées (Lenain, 1991), ou associées à des approches spécifiques (Ansart, 1983 ; 1997).

Couverture Les Cliniciens des passions politiques (Ansart, 1997).

Couverture Les Cliniciens des passions politiques (Ansart, 1997).

 

Depuis l’Antiquité – et le Moyen Âge, en langue française – les passions sont exprimées par ou associées à des mots, tels pathos en grec et passio (ou patior) en latin. Elles renvoient notamment aux émotions, voire à la souffrance (Morvan, Rey, 2015 : 1416). Elles relèvent aussi des discours et de la rhétorique, qui peut contribuer à les entretenir ou à les attiser (Pernot, 2000 : 65). À la fin du siècle dernier, l’historien britannique Theodore Zeldin (1973, t. IV), dans sa somme sur les passions françaises de 1848 à 1945, associait la politique à la colère. Qu’il s’agisse d’éruptions dans l’espace public ou de processus militants, les exemples d’émeutes, de révoltes et de révolutions ne manquent évidemment pas. Si l’on peut déceler l’expression de passions dans des correspondances ou des Mémoires, les réflexions portent surtout sur des discours, des comportements, des mobilisations et des violences, objets de nombreux travaux de science politique et d’histoire (Mayer, Perrineau, 1992, Traïni, 2009 ; Audigier, Girard, 2011 ; Blondiaux, Traïni, 2018 ; Sommier, Crettiez, 2019 ; Sommier, Audigier, Crettiez, 2021, Crettiez, Duclos, 2021). Du reste, les passions sont peu souvent chimiquement pures, si l’on peut oser cette image, et peuvent se mêler à l’observation ou à l’étude, selon les orientations politiques ou la démarche des enquêteurs (Geerkens et al., 2019). Il convient de s’interroger aussi sur les publics concernés. Si leurs contours sont assez flous en termes de circulation des affects, ils sont plus aisés à cerner lorsqu’ils sont composés de militants ou sympathisants, liés à différents courants et à la défense de multiples causes, s’affirmant, s’opposant ou convergeant dans certains cas. On examinera successivement les composantes, les expressions et les mutations récentes des passions politiques.

 

Composantes

Tout d’abord, les discours sur les passions s’inscrivent, en termes philosophiques et anthropologiques, dans une opposition classique avec la raison, mais aussi dans des systèmes de références soulignant l’ampleur, voire la violence (Talon-Hugon, 2011), des passions et leur rapport avec une volonté d’action. Elles peuvent être occasionnelles ou dominantes, et entretenir des relations diverses avec l’affectivité et les sensibilités (Kambouchner, 2004), voire la vie privée (Muxel, 2013). En outre, certaines thématiques, apparues pendant l’époque moderne, dans le domaine économique et non sans implications politiques de longue durée, tiennent à la dialectique entre passions et intérêts, « vices privés » et « vertus publiques », illustrée notamment par la « Fable des abeilles » (1705) de Bernard Mandeville (1670-1733) et par Voltaire (1694-1778) dans son Traité de métaphysique (Hirschman, 1980 : 21 et sq. ; Korichi, 2000 : 207-211). Il arrive aussi que des réflexions sur la politique, surtout à droite, fassent prévaloir sur la raison jugée abstraite, non seulement la tradition, mais l’instinct, sinon la passion : c’est par exemple l’un des aspects du nationalisme de Maurice Barrès (1862-1923), même s’il n’est pas exempt de contradictions (Winock, 2023).

Historiquement, en particulier durant les siècles dits contemporains, il peut s’agir aussi de dispositions ou d’héritages militants, qui correspondent parfois à des débats et combats précoces, dans des mouvements de jeunesse, dans les formations politiques qui en sont dotées, les syndicats étudiants ou les associations correspondant à des engagements passés ou présents. Les passions politiques sont alors en relation avec des idéologies ou des discours préexistants, ou bien des volontés de rupture. Il existe aussi, dans le champ de la scolarisation, des études et de la socialisation, une forme d’imprégnation, parfois à l’origine de passions plus progressivement ressenties ou exprimées. Elles sont en lien avec des thématiques diverses, notamment avec le constat ou la perception d’injustices et d’inégalités.

Au fil des générations, le retentissement de crises ou d’événements dramatiques est susceptible, à court, moyen ou long terme, de nourrir des passions, entre stabilité et instabilité. Une composante apparemment spécifique, qui ne contredit pas nécessairement les précédentes, est associée à la – le singulier s’impose ici – passion pour la politique, entretenue par des lectures, des actions militantes ou une curiosité parfois non dépourvue d’ambitions. Celles-ci peuvent déboucher sur la conquête ou l’exercice du pouvoir, voire se concentrer sur sa conservation.

L’obsession du pouvoir et son exercice impérieux sont parfois associés à une réflexion sur la tyrannie, telle qu’en formulait déjà Platon (428/427 av. J.-C.-348/347 av. J.-C.) dans La République (Korichi, 2000 : 197-202), voire à une forme de pathologie. Certains traits d’hostilité à l’encontre de la démocratie peuvent relever de formes de ressentiment, par exemple, dans l’Allemagne préhitlérienne, sous les plumes de Paul de Lagarde (1827-1891), Julius Langbehn (1851-1907) ou Arthur Moeller van den Bruck (1876-1925 ; Stern, 1961), voire de haines nationalistes, sur les thèmes de l’identité et de la race (Birnbaum, 1993). Si des travaux relevant des sciences humaines et sociales analysent ces topoi ainsi que la propagande qui leur correspond, les utilise ou les manipule (Colon, 2020), la mise en cause ou l’emploi d’incriminations de ce type est à rapporter à des contextes spécifiques et à mettre en perspective aussi précisément que possible. L’utilisation du vocabulaire médical à propos de la démocratie, du reste, ne procède pas nécessairement d’une hostilité à un tel système, mais peut conduire à s’interroger sur les difficultés qu’il peut connaître (Fleury, 2005 ; Duhamel, 2016 ; Worms, 2017).

Sur un autre plan, les qualifications utilisées dans le langage politique, par exemple autour de la notion d’« extrême » ou d’extrémisme, contribuent à la fois à dénoncer les passions de l’adversaire et à se situer en miroir. Il en va ainsi, par exemple, lorsque les droites françaises sont perçues par les gauches à travers les figures du clérical, du bourgeois, du légitimiste et du factieux (Donegani, Sadoun, 1992 : 761-770). Ainsi éprouvées ou qualifiées, comment ces passions trouvent-elles à s’exprimer ?

 

Expressions

En politique, certaines expressions passionnelles sont associées à des circonstances susceptibles de retenir l’attention, en tant qu’elles freinent ou accélèrent des dynamiques. On observe ce type de processus en relation avec des formes diverses de la vie politique. Dans le cadre des processus électoraux, les violences peuvent relever à fois de passions et de mobilisations plus ou moins orchestrées (Garrigou, 2002), voire conduire à des incidents électoraux (Bourdin, Caron, Bernard, 2002). On entend à l’occasion des propos virulents lors de réunions publiques et de meetings (Cossart, 2010 ; Sécail, 2020) ou à la tribune d’assemblées, lors de séances tumultueuses, d’échanges de « noms d’oiseaux » (Bouchet, 2010), non sans surenchères. La violence verbale peut d’ailleurs relever de la tactique ou de la stratégie politique (El Gammal, 2011). Dans les rues, les gestes, les symboles, les oriflammes, les banderoles, concourent à l’expression des passions (Burrin, 1986 ; Artières, 2013).

Ces caractéristiques sont relevées lors de périodes où existe une certaine liberté d’expression. Longtemps contenues, les passions peuvent se révéler à l’occasion de phénomènes éruptifs ou d’épisodes révolutionnaires, que ceux-ci aboutissent ou au contraire tournent court (Bantigny et al., 2023). La Révolution française – y compris comme « machine à fantasmes » (Martin, 2012) – ou la Commune de Paris (Tombs, 1999 ; Deluermoz, 2020), par exemple, ont donné lieu à de multiples commentaires et analyses de leurs partisans et adversaires, avec des résonances nationales et internationales. Le caractère en quelque sorte souterrain, puis volcanique, des passions s’inscrit aussi dans un répertoire d’actions ou de prises de position non linéaire, mais non sans récurrence sur le temps long, y compris de la part ou à l’encontre d’un ou de plusieurs groupements politiques et culturels, ainsi que de catégories sociales. Il peut s’agir d’intellectuels, auteurs de pétitions, le cas échéant en relation avec des passions, et objets d’attaques cultivant l’anti-intellectualisme (Sirinelli, 1990 ; Al-Matary, 2019).

Il arrive aussi que soit mise en avant une opposition entre « petits » – ou « peuple » – et « gros » (Birnbaum, 1979), surtout en temps de révolte ou de révolutions, et non sans qu’un contre-discours apparaisse ou resurgisse. Il puise à des sources parfois anciennes, mises en relation avec les événements, sur le thème de la « foule » livrée aux passions (Despret, 1999 ; Garrigou, 2002). À partir de la fin du XIXsiècle, la méfiance à l’égard de la « foule » a été reformulée par des auteurs tels que Gustave Le Bon (1841-1931 ; 1895), auteur d’une célèbre Psychologie des foules (1895) et Gabriel Tarde (1843-1904), dont l’Opinion et la foule date de 1901 (Mayer, Perrineau, 1992 : 113-114). Dans une perspective fort différente, à la fin du XXsiècles, des analyses globales ont été proposées sur la psychologie des foules (Moscovici, 1981).

 

Mutations

Bien qu’il existe des constantes et des schémas, plusieurs paramètres conduisent à faire état de mutations, notamment à l’échelle des médias ou en fonction de leur diversification. Les passions politiques ne sont pas perçues de manière intemporelle, et les commentaires ne relèvent pas seulement de discours traditionnellement diffusés ou mis en avant.

Désormais, les passions semblent moins encadrées, du moins dans des pays démocratiques où ne sévit pas l’embrigadement, par des formations politiques qui sont en recul et moins à même d’articuler enthousiasmes militants et formation approfondie. Du reste, le carriérisme dans les appareils ou à partir de ce qui en subsiste ne relève que très partiellement des passions. Des phénomènes de désabusement, à l’échelle d’une vie ou d’une génération, même initialement politisée, sont fréquents et peuvent, parfois en relation avec une analyse historique, donner le sentiment d’un « déclin » (Donzelot, 1984), voire entretenir des expressions d’un « malheur militant » (Fillieule, Leclercq, Lefebvre, 2022). Il existe aussi des phénomènes conduisant à un sentiment de « mélancolie », n’excluant pas le maintien de certains engagements (Traverso, 2016) ou, de manière plus diffuse, de « défiance » (Rosanvallon, 2006).

De surcroît, les passions politiques, lorsqu’elles n’ont pas disparu et trouvent à s’alimenter, passent, y compris lors de campagnes électorales (Teviot, 2018), par des canaux différents, tels les réseaux sociaux et les groupes de discussions, spécifiques ou non. L’intensification de ces échanges peut aussi avoir un caractère éruptif et/ou entretient la défiance ou la colère. Dans un autre sens, l’élévation du niveau d’éducation, pris globalement, peut faire apparaître les passions publiques comme hors de saison, pour peu que leur utilité soit mise en doute.

Cependant, les tendances, en fonction des soubresauts de l’actualité et des enjeux actuels, ne sont pas univoques. À l’échelle de la géopolitique, des retournements ou des revanches se produisent (Hassner, 2015). Si des périodes d’accalmie apparente détournent un temps l’attention d’une région du monde, une actualité dramatique, actuellement au Proche-Orient, peut exacerber émotions, angoisses, passions et conflits.

On observe par ailleurs, selon une chronologie ancrée dans une longue durée, tout en évoluant sur des rythmes différents, en fonction des craintes liées au devenir de la planète, des déplacements et des variations d’intensité. Il en va ainsi, par exemple, de certaines mutations de l’écologie politique ou de l’affirmation de nouvelles générations féministes (Larrère, 2020).

Les deux aspects peuvent être liés, avec la résurgence de l’« écoféminisme » initié par Françoise d’Eaubonne (1920-2005 ; Goldblum, 2019) ou des figures récentes telles que Greta Thunberg, qui, il est vrai, mettent aussi en avant des données scientifiques. Dans certains cas, le pessimisme des « collapsologues » accroît le sentiment d’urgence, voire un certain fatalisme (Villalba, 2022 : 100).

En présence de la diversité des situations et des contradictions du temps présent, s’agit-il, si l’on peut dire, seulement de passions, ou plutôt de paramètres renouvelés ou reformulés, en relation avec des rapports de force ? D’un point de vue historiographique, bien des passions de jadis, voire de naguère, en tout cas dans un cadre occidental – en l’occurrence français – sont reléguées dans le passé (Lazar, 2002). Ce ne sont pas seulement les commentaires qui sont dépassionnés. En revanche, certaines formes de remobilisation, reposant notamment sur la notion d’antagonisme, font explicitement, depuis une vingtaine d’années, référence à la nécessité des passions (Mouffe, 2004).

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Les passions politiques, dans un champ chronologique immense ou à travers des temps parfois très courts, renvoient donc à des données complexes, et à différents degrés et formes d’engagement. Elles ne sont pas toujours nettement perceptibles. Elles ne peuvent être que dissimulées, pour une large part, lorsque des modes divers de sanction ou de répression sont à l’œuvre, de telle manière que les informations ne filtrent guère ou sont surtout diffusées en temps de crise aiguë. Elles peuvent représenter des formes de transgression, certes de portée variable, et exposer à des risques majeurs. Cela a pu être le cas jadis pour des passions susceptibles d’être datées, voire obsolètes, mais il arrive qu’elles resurgissent. Anciennes ou nouvelles, elles peuvent aussi contribuer à caractériser l’intérêt pour la chose publique ou à expliquer ses métamorphoses. Les publics touchés, en dehors de cercles militants et de médias jouant ou rendant compte des passions, apparaissent fluctuants. Ils sont susceptibles d’être entraînés dans la succession d’émotions, auxquelles le ou la politique prennent une part inégale.


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Auteur·e·s

El Gammal Jean

Centre de recherche universitaire lorrain d’histoire Université de Lorraine

Citer la notice

El Gammal Jean, « Passions politiques » Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 19 décembre 2023. Dernière modification le 19 décembre 2023. Accès : https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/passions-politiques.

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