La conception aristotélicienne de la représentation mimétique a longtemps relégué les personnages de fiction à une place subsidiaire en les considérant comme de « simples supports d’action, qui servent avant tout au déroulement de l’intrigue » (Glaudes, Reuter, 1998 : 6). Pourtant, les années 1970 ont vu exploser les études centrées sur le personnage, à travers un regain d’intérêt qui lui a conféré une place prééminente dans l’analyse des univers fictionnels. Faisant progressivement l’objet d’un processus de complexification anthropomorphique, le personnage est apparu comme le lieu possible de l’incarnation du récepteur. Symptôme, substrat voire transformateur d’enjeux normatifs liés à une société donnée, il est ainsi susceptible d’enrichir les discussions liées au public en constituant une « forme de vie », une « manière d’être » qui peuvent faire écho à celles des destinataires. Ici, ce phénomène de résonance sera évoqué à l’aune d’une approche interdisciplinaire.
La dévaluation du personnage
Prégnante a été la conception aristotélicienne de la mimèsis, tendue vers une forme de déconsidération vis-à-vis du personnage, conçu dans son seul aspect fonctionnel, tel un support de l’action : « Le principe, l’âme pour ainsi dire, de la tragédie est […] l’histoire ; en second lieu viennent les caractères » (Aristote, 335 av. J.-C. : 94). Le personnage devait ainsi être conçu dans son utilité purement accessoire, au service du déroulement de l’intrigue. Cette conception déshumanisante des personnages tels des « vivants sans entrailles » (Valéry, 1941 : 162) a longuement travaillé les études qui lui ont été consacrées en lui refusant toute relation d’analogie avec ses récepteurs. En témoigne le statut de « rôle actanciel » ou de « fonction narrative » que lui conféra l’analyse structurale en se concentrant bien plutôt sur une logique de l’action (Brémond, 1966), qui régit nombre d’études (Souriau, 1950 ; Propp, 1965 ; Greimas, 1966, etc.). Le courant structuraliste s’orientait ainsi sur le « faire » plutôt que sur l’« être » du personnage, en ne réservant le terme de « “personnage” qu’aux “personnes humaines” », lui préférant celui d’« actant » (Greimas, Courtés, 1979 : 3-4, 274). L’analyse sémiotique traditionnelle tendait à considérer le personnage dans une perspective manichéenne : soit comme un « héros », comme Sujet « euphorique », soit comme un « traître », comme Sujet « dysphorique » (ibid. : 235). De cette manière, on verrait des personnages « plans » (« flat » characters) qui, « construits autour d’une idée ou d’une qualité unique », sont résumables « en une seule phrase » (Forster, 1927 : 77 et 80). Les personnages seraient « intégralement noirs ou blancs », dans une logique binaire comprenant les « bons » et les « méchants » (Grivel, 1973 : 121). Dénué d’épaisseur substantielle, le personnage comme « être de papier » ne saurait donc participer du réel : il n’entretiendrait qu’un rapport fort éloigné avec ses récepteurs, qu’il ne saurait incarner.
La revalorisation du personnage
Sous l’impulsion de nombreux travaux s’est néanmoins amorcé, à partir des années 1970, un « retour du personnage » que l’explosion des sciences cognitives, des théories de la fiction, de la cyberculture et des univers virtuels n’a fait qu’intensifier ; il est ainsi apparu comme le « principal bénéficiaire du recul des théories formalistes et textualistes » (Lavocat, 2016 : 346-347). En ce sens s’est amorcée une profonde revalorisation du personnage envisagé dans toute sa complexité, au sens où il peut se faire le lieu d’une projection notamment affective de ses récepteurs.
Dès 1969, Tzvetan Todorov (1969 : 85-86) semblait accorder sa préférence au « récit psychologique » dans lequel l’« action n’est pas considérée en elle-même », mais est « transitive envers son sujet ». En 1972, Philippe Hamon (1972 : 86-110) concevait le personnage comme un « signe », dans une approche sémiologique se concentrant sur son « être », puis comme un « opérateur de lisibilité » qui crée une facilité de lecture pour le récepteur (Hamon, 1983 : 103-106). François Rastier (1972 : 88-99) lui conférait le rôle d’un véritable « médiateur » entre l’auteur et le lecteur puisqu’il est pourvu d’une « présence », d’une « conscience » et d’une « identité à soi ». Il s’agissait ainsi de soulever l’idée suivant laquelle « refuser toute relation entre personnage et personne serait absurde […] : les personnages représentent des personnes, selon des modalités propres à la fiction » (Ducrot, Todorov, 1972 : 286). Les études consacrées au personnage de fiction se sont développées dans cette perspective durant les années 1980 et 1990, notamment à l’initiative de Pierre Glaudes et d’Yves Reuter dont les travaux donnaient à ce motif prééminent des univers fictionnels toute la considération qui lui revient.
Une traduction historique de la personne
Ces études se sont attachées à souligner le lien étroit entre l’évolution de la conception du personnage et de la personne ; aussi sont-elles susceptibles de nous éclairer sur la manière avec laquelle il a pu se mettre en résonance avec ses publics au cours des siècles. De ce point de vue, Michel Erman (2006 : 24) souligne l’étroitesse du rapport qu’ils entretiennent en mentionnant « l’origine mythique de l’indissociable couple personne/personnage, dans la mesure où l’on tient le mythe pour un récit explicatif, qui porte une représentation de l’homme ». En corrélation avec la conception du personnage, « il est indéniable qu’au gré de l’évolution du genre romanesque, et selon les moments historiques et esthétiques, la représentation de la personne humaine a varié » (ibid. : 27).
Le personnage apparaîtrait comme une traduction de l’être humain à tel ou tel moment de son histoire, dans un processus progressif de complexification lié à des velléités réalistes. Ces propositions rejoignent les conclusions des actes du colloque organisé par Pierre Glaudes et Yves Reuter (1991) sur les personnages et leur histoire littéraire, ainsi que sur l’Homo Fabulator de Jean Molino et Raphaël Lafhail-Molino (2003). Elles déterminent quelques moments cruciaux de l’histoire de la littérature au cours desquels les représentations du personnage se sont transformées. Par exemple, Michel Erman (2006 : 25) souligne la rupture occasionnée par le cycle arthurien au Moyen Âge au cours duquel a émergé un processus de singularisation psychologique du personnage qui, néanmoins, devait demeurer de l’ordre du « type ». L’époque de la Renaissance aurait engagé la « conception d’un individu autonome » (Molino, Lafhail-Molino, 2003 : 161-165) qui se vit conférer la dénomination de « personnage » comme « face référentielle de la réalité fonctionnelle » engendrant la possibilité d’un « “effet de réel” », au XVIIe siècle (Viala, 1991 : 45-48). L’influence de la pensée cartésienne rendant souveraine la responsabilité de la raison aurait eu un impact sur la représentation du personnage, marqué par une forme d’« individualité » (Glaudes, Reuter, 1998 : 24). Il serait devenu le « protagoniste d’un récit », affirmé dans sa « pleine reconnaissance […] comme sujet doté d’une pensée, d’une subjectivité et de droits » (Erman, 2006 : 25-27).
L’époque moderne aurait consacré la « disparition […] du héros » qui n’incarnerait plus un « idéal » au nom d’une « représentation réaliste » de l’individu (Quéfellec, 1991 : 243-245). Ce phénomène d’« humiliation » (au sens étymologique du terme) du personnage aurait pris la forme d’une « crise » que d’aucuns s’accordent à dater du roman stendhalien (Berthier, 1991 : 98-103), zolien (Zéraffa, 1971 : 65-70) ou flaubertien (Rancière, 2014 : 26). Dans cette perspective aurait été introduite la « nouvelle figure du “raté” », qui aurait débouché sur la représentation d’un « personnage aliéné vivant dans un monde absurde » (Molino, Lafhaïl-Molino, 2003 : 165). Le courant dudit « Nouveau Roman » aurait radicalisé cette conception extrêmement pessimiste du personnage. En le qualifiant de « notion périmée », Alain Robbe-Grillet (1963 : 25-28) raillait la prétention des « créateurs de personnages » de ne « proposer que des fantoches auxquels eux-mêmes ont cessé de croire ». Le milieu du XXe siècle aurait été ainsi marqué par l’avènement de l’ère du soupçon du lecteur à l’égard du personnage (Sarraute, 1956 : 73-74).
À travers cette rapide rétrospective historique, on constate un phénomène de dépréciation des représentations du personnage qui rappelle la typologie de Northrop Frye (1957 : 47-50), ainsi qu’un processus de complexification qui va de pair avec une velléité réaliste : « Leurs valeurs s’opposent de façon plus complexe et la narration désigne de façon moins manichéenne les bons et les méchants » (Reuter, 1991 : 20). L’importance du personnage réside dans la production d’« effets de réel » en participant à « l’illusion réaliste » (Reuter, 1988 : 7) ; dans cette perspective, Umberto Eco (2010 : non paginé) souligne la forme d’existence tangible que le personnage revêt, puisqu’il est doué d’une « légitimité textuelle interne » liée à la fonction « aléthique des vérités fictionnelles ». Le personnage a ainsi recouvré une certaine prééminence dans l’analyse des univers fictionnels en acquérant progressivement le statut d’« illusion de personne » (Jouve, 1992a : 111).
Un substrat de l’incarnation du récepteur ?
Plusieurs problématiques agitent les recherches consacrées au personnage : celui-ci peut-il être lié à l’aune d’un principe d’immersion, d’empathie ou d’identification du récepteur ? Nombreuses sont les études qui, par des approches variées, se sont attachées à comprendre les enjeux liés à la relation que ce dernier entretient avec le personnage dans une dimension affective. Dès 1975, Colin Radford et Michaël Weston s’interrogeaient sur l’investissement émotionnel du lecteur vis-à-vis du personnage de fiction en mettant en question les raisons qui le conduisent à s’émouvoir au sujet du destin d’Anna Karénine. L’ouvrage de Vincent Jouve (1992b : 132), L’Effet-personnage dans le roman, donne une place considérable au rôle du « code affectif » qui introduit un sentiment de proximité plus forte de la part du lecteur à l’égard de cette figure dont la sincérité susciterait son adhésion immédiate.
Le processus identificatoire, qui serait plutôt l’apanage des approches psychologiques, relèverait d’un processus d’indiscernabilité entre sujet et objet (Laplanche, Pontalis, 1967 : 187), tandis que l’empathie, qui consisterait en un phénomène de partage des émotions d’autrui, conserverait une frontière « sans confusion entre nous-même et lui » (Berthoz, Jorland, 2004 : 54). Dans cette mesure, l’émotion « esthético-morale » que communique le personnage au destinataire (Rastier, 1972 : 99) pouvait faire l’objet d’interrogations ; Hans Robert Jauss (1974 : 152) déterminait plusieurs catégories de personnages suscitant des affects différents. Mais de plus récentes études ont souligné le caractère « lâche » du processus empathique à l’égard du jugement moral que nous émettons vis-à-vis des personnages de fiction (Lavocat, 2016 : 362-363).
Ont ainsi explosé les études consacrées aux affects dans une approche philosophique (Walton, 1990 ; Currie, 1990, 1997), esthétique (Schaeffer, 1999), littéraire (Gefen, Vouilloux, 2013), sociologique (Zillmann, Bryant, 2002), neurologique (e.g. Cohen, 2006), ou encore neuroesthétique (Patoine, 2015) pour n’en citer que quelques-unes. Les approches cognitives auraient tendance à corroborer certaines intuitions des dernières décennies (Ryan, 2014) tout en apportant des éclairages sur les mécanismes de fonctionnement de notre cerveau (e.g. Van Krieken, Hoeken, Sanders 2017), tels que le rôle des neurones-miroirs.
Une « forme de vie » sociale
Le personnage est susceptible de constituer pour le récepteur un « outil d’invention des possibilités de vie » (Gaudemar, 2011 : 13). Il peut lui dévoiler son « code existentiel » dans la mesure où il cherche à représenter « la carte de l’existence en découvrant telle ou telle possibilité humaine » (Kundera, 1986 : 42, 57). Motif prééminent des mondes fictionnels, il constitue un vecteur d’altération qui conduit le récepteur à éprouver d’autres formes de vie que la sienne en lui donnant la possibilité d’expérimenter un voyage, hors de ses horizons habituels.
Le personnage consiste en un « type littéraire » qui a valeur d’« éternité » et d’« universalité » (Rastier, 1972 : 99). Mais il relève aussi d’un univers de croyances partagées : les personnages « constituent un héritage commun et actif à inventorier. Que l’identification à des figures communes soit directe ou indirecte, assimilatrice ou projective, elle a une part dans la production de la socialité, de la manière dont nous vivons ensemble » (Gaudemar, 2011 : 12). Elles peuvent se présenter comme le lieu d’« un ensemble de moyens d’expression qui représentent des notions et des sentiments, des fonctions psychologiques et des faits sociaux, des actes et des rêves » (Zéraffa, 1971 : 10).
Dans une dimension actuelle voire prospective, les personnages – tels des symptômes et des révélateurs d’enjeux socio-discursifs – peuvent interroger des transformations liées aux imaginaires par leur force d’anticipation : ils sont susceptibles d’apparaître comme des « opérateurs philosophiques et psycho-sociaux » (Gaudemar, 2011 : 13). Des « personnages conceptuels » qui, tels « des intercesseurs, des cristaux ou des germes de la pensée », peuvent « rendre perceptibles les formations de territoires, les vecteurs de déterritorialisation, les procès de reterritorialisation » (Deleuze, Guattari, 1991 : 67-68). « Nous en a-t-on assez parlé, du “personnage” ! », s’exclamait Alain Robbe-Grillet (1963 : 25), moquant le personnage naturaliste. La « momie » semble pourtant rebelle à toute forme d’enterrement. En témoignent l’attachement que nous ressentons envers certains personnages de séries télévisées (Chalvon-Demersay, 2011) et la fascination que suscitent les Nouveaux méchants (Jost, 2015), qui peuplent nos imaginaires contemporains en nous invitant à réfléchir à notre propre humanité.
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