Une pétition politique est une demande initiée par des acteurs sociaux individuels ou collectifs, appuyée par des signataires et adressée, directement ou indirectement, à des autorités publiques locales, nationales ou internationales. Son objet affiché est variable : revendication, dénonciation, interpellation, proposition, contestation d’une décision… On distinguera, sans les opposer radicalement, la pétition « de masse » qui recherche le plus grand nombre de signataires, de la pétition de personnalités dont la réussite repose essentiellement sur la notoriété des premiers, et parfois uniques, signataires et qui s’apparente à l’appel ou au manifeste d’intellectuels (Ory, Sirinelli, 2002). Seule la première est présentée ici.
En France, le droit de pétition est reconnu depuis la Constitution du 3 septembre 1791 et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793. Pourtant, force est de constater, d’une part, qu’il a été inégalement utilisé au cours de l’histoire et, d’autre part, qu’il a été l’objet de critiques d’intensité variable portant tantôt sur ses dimensions juridiques, tantôt sur les conditions matérielles, sociales et politiques de son usage, ou sur son (in)efficacité. Par ailleurs, pendant longtemps, les sciences humaines et sociales françaises ont assez largement négligé cet objet mal identifié. Et les chercheurs qui l’ont étudié lui ont souvent prêté une attention oblique, leur regard se centrant principalement sur d’autres « répertoires d’action collective » (Tilly, 1978) dits « non institutionnels » ou encore « protestataires », par exemple la manifestation quand ce n’était pas sur des questions plus larges et réputées plus légitimes comme les mouvements sociaux, les mobilisations, l’engagement politique…
Depuis les années 2000, la situation a changé, notamment en relation avec l’évolution des modes de mobilisation et d’expression politique, les transformations des mouvements sociaux (Massiah, 2020), la crise de la démocratie représentative, la médiatisation de la vie politique, la rapide montée en puissance des réseaux socionumériques… et le développement récent des pétitions en ligne. Ce dernier se manifeste par la forte croissance du nombre de pétitions en ligne, la multiplication des sites de pétition (certains, comme Change.org ou MesOpinions.com, revendiquent plusieurs millions d’utilisateurs) ou encore le renouvellement qualitatif des pratiques pétitionnaires.
Dès lors, pour les acteurs politiques, les médias et les chercheurs, il est difficile ou de sous-estimer la pétition. Celle-ci est désormais largement considérée comme un outil d’expression et d’action politique parmi d’autres dont l’usage est fonction du contexte et de son articulation avec d’autres répertoires d’action, mais aussi comme un analyseur pertinent des formes d’action collectives traditionnelles ou nouvelles, voire de l’intérêt des groupes organisés et des citoyens envers les affaires publiques, les problèmes publics ou le débat public. Elle rentre même – du moins officiellement, car les limites quantitatives imposées (1/10 des inscrits sur les listes électorales) semblent très difficilement atteignables – dans le répertoire des moyens d’actions reconnus par l’État par l’intermédiaire du référendum d’initiative partagée (RIP) issu de la Révision constitutionnelle de 2008 : ainsi, un référendum portant sur les domaines mentionnés dans l’article 11 de la Constitution « peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales ».
Pour les chercheurs, cela revient à déplacer le regard des modalités juridiques et pratiques d’une pétition (qu’est-elle ?), de ses fonctions (à quoi sert-elle ?) et de son efficacité vers son dispositif et ses usages (qui s’en sert ?, comment s’en sert-on ?), puis à mettre en perspective cette forme d’action avec les diverses représentations, discours et pratiques de ceux qui y ont recours, de ceux qui la relaient et de ceux qui la signent (Boure, Bousquet, 2010, 2011). Le politiste Jean-Gabriel Contamin (2001) a été l’un des premiers à proposer cette conversion du regard.
Le dispositif pétitionnaire avant la mise en ligne
À l’origine, il y a toujours un ou des initiateurs dont il importe d’analyser non seulement le statut et les intérêts matériels et symboliques pour agir, mais encore la manière dont il(s) compte(nt) s’y prendre pour agir (le « comment ») et les acteurs sociaux qu’il(s) peu(ven)t mobiliser (le « avec qui »). Raisonner en termes de dispositifs sociotechniques d’énonciation, de médiation, de mise en scène permet de mettre en tension un agencement hétérogène plus ou moins structuré de techniques, de discours, de sens, de social, construit en fonction d’une intention, voire d’une stratégie, mais aussi d’une relation avec ceux auxquels la pétition s’adresse. Tour à tour, seront ici abordés les questionnements sur le site, l’appel et les personnalités « appelantes ».
Le site est un élément indispensable du dispositif. Il n’est pas seulement décryptable à travers sa configuration et son interactivité techniques, son ergonomie, ses fonctionnalités, son visuel et ses contenus. Il est aussi chargé de signes, donc de sens. Il parle et met en scène, tout en cherchant à enrôler le visiteur. Il a donc une incontestable force de cadrage, pour ne pas dire de contrainte. En même temps, il s’inscrit au sein des discours de ceux qui le conçoivent (initiateurs, techniciens…), de ceux qui le légitiment (personnalités) et de ceux avec lesquels il est en relation (médias, organisations, blogueurs, réseaux socionumériques… et enfin signataires anonymes). Contrairement aux idées reçues, il est donc toujours plus ou moins polyphonique.
Il convient également de noter que de plus en plus d’acteurs de l’internet se sont spécialisés, à travers des plateformes, dans la mise en ligne et la promotion de pétitions. Ces dispositifs ont tendance à normaliser la forme, les objectifs (des seuils quantitatifs sont affichés pour évaluer le succès de la mobilisation… et pour inciter à aller au-delà) et même la diffusion des pétitions, notamment par l’intermédiaire de listes de diffusion constituées en fonction des intérêts manifestés par les signataires. Toutefois, ils n’interdisent pas des nuances dans la présentation des appels, pas plus que la mise en place de sites propres par les initiateurs.
Quatre approches, non exclusives, peuvent être mobilisées en fonction de la problématique choisie :
L’appel est un attribut traditionnel de la pétition. Lui aussi est polyphonique. Du point de vue de l’analyse de discours, il peut être considéré comme une forme particulière de discours instituant, au sens d’« idéal-type du discours officiel de l’institution » (Oger, Ollivier-Yaniv, 2006 : 63) destiné à des publics relativement larges et hétérogènes. Dès lors, il porte en lui non seulement une parole « officielle » fortement affirmée, mais encore les traces de polémiques avec les adversaires et les alliés. Quelquefois, on y trouve les traces de débats et tensions internes entre les promoteurs, entre ces derniers et les personnalités parties prenantes de l’appel et enfin entre les personnalités (désaccords politiques, conflits d’égo…). On pense, par exemple, aux pétitions appelant à l’union des gauches pour une candidature unique lors de l’élection présidentielle de 2017 qui, pour certaines d’entre elles, ont demandé des trésors de négociation afin d’adopter une terminologie permettant à des personnalités ou des groupements de signer sans trop s’engager à ne pas présenter de candidat. Il peut aussi être interpellé comme un texte composite, et parfois contradictoire : d’un côté, il argumente car il y a matière à discussion ; d’un autre, il joue la proximité en s’effaçant en partie derrière ceux à qui il s’adresse, contribuant ainsi à construire un univers d’évidences, donc à gommer les aspérités et les divergences.
Pour des raisons de légitimité et de visibilité, beaucoup de pétitions s’appuient sur des personnalités connues et reconnues (intellectuels, artistes, sportifs…) qui contresignent l’appel spontanément ou, le plus souvent, à la demande des promoteurs. Elles font alors office de « médiateurs » par leurs noms et surtout par ce qu’ils représentent et symbolisent auprès de larges fractions de la population. L’angle d’étude des personnalités appelantes dépend largement de la problématique choisie. Si l’on cherche à connaître les liens qui unissent ou rapprochent ces personnalités, on peut retenir l’analyse en termes de réseaux sociaux initiée par le sociologue américain Mark Granovetter (1983) : on s’intéressera alors à la structure des liens entre les personnalités en fonction de leur « force » ou « faiblesse » évaluées en fonction de l’intensité des interactions, des services réciproques, des affinités. Si l’on s’interroge sur les multiples significations de l’expression « donner son nom », on fera appel aux approches sociologiques et/ou communicationnelles. Cette expression peut vouloir dire « légitimer », car, derrière chaque nom, il y a « l’autorité et la notoriété conquises par les œuvres et les actions antérieures » (Duval et al., 1998 : 59), ou encore se positionner comme porte-parole de ceux qui ne parlent pas ou ne sont pas audibles (Bourdieu, 1982). Mais donner son nom peut aussi signifier « faire entendre sa propre voix », par exemple parce que le signataire le juge indispensable ou qu’elle contrebalance une autre voix appelante avec laquelle il est notoirement en désaccord, ce qui est cependant assez rare.
En tout état de cause, ce don – intéressé ou non – est un acte de communication dans l’espace public dont le sens dépend autant du statut social de celui qui parle, des dispositifs dans lesquels il s’inscrit, de ce au nom de quoi et pour qui il parle (lui-même, une organisation, les opprimés, le peuple…) que de la manière dont sa voix est entendue par les médias, les organisations politiques, les réseaux socionumériques… et les signataires anonymes.
Mise en ligne, circulation et médiations
Dès qu’une pétition est mise en ligne, se pose d’abord la question de sa circulation sur l’internet et au-delà, puis celle des signataires finaux dits « anonymes » – qui sont-ils ? Quel(s) sens donnent-ils à la pétition ? – et, enfin, celle des usages qu’ils font de leur signature, voire de la pétition.
Les pétitions qui marquent l’histoire du pétitionnement et, quelquefois, des débats publics ou des mobilisations sont le plus souvent fortement relayées d’abord par les agences de presse, puis par les médias « traditionnels » et, plus particulièrement, ceux que l’on qualifie « de référence ». Désormais, elles le sont également sur l’internet, ce qui modifie les conditions, la rapidité et l’étendue de leur diffusion. Trois niveaux publics ou semi-publics du web, auxquels s’ajoute un quatrième, d’ordre privé, contribuent à cette diffusion. Le premier réunit les médias (de masse, de niche ou confidentiels) présents sur l’internet, qu’ils existent sur un autre support ou seulement en ligne. Le deuxième est constitué pour l’essentiel de blogs et de sites personnels ou collectifs qui s’expriment surtout sur des questions de société ou relatives à la gestion des affaires publiques, et qui sont cités ou pointés par d’autres blogs ou sites. Le troisième, « semi-public », rassemble des sites ou des blogs très personnels, mais aussi des pages individuelles et des messages postés sur les réseaux socionumériques (Facebook, Twitter, Youtube…) accessibles à ceux qui en font explicitement la demande en intégrant le réseau ou les communautés d’appartenance de l’auteur. Le quatrième est celui des courriels et des conversations privées (par exemple le tchat).
Les pétitions en ligne sont relayées, selon des modalités variables, à l’intérieur des trois premiers niveaux en fonction des agendas, de l’intérêt des médiateurs potentiels pour l’objet de la pétition, de l’implication des personnalités, de la nature du site (un média n’est pas un blog militant, une organisation non gouvernementale n’est pas un parti politique), de la « capacité virale » de chaque support (on pense ici surtout aux réseaux socionumériques). Pour le quatrième niveau, c’est la médiation privée qui domine, notamment par l’intermédiaire des listes de diffusion et des annuaires de contacts propres à chaque internaute qui s’associe à la cause défendue. On rappellera tout de même que la circulation de la pétition à travers les relations de proximité existait bien avant l’internet : porte-à-porte, envoi par courrier postal à des proches, contacts téléphoniques, conversations sur le lieu de travail, de loisir ou dans les transports en commun. Et ces manières de faire « traditionnelles » sont loin d’avoir disparu.
La question du nombre
En premier lieu, les signataires parlent par leur nombre, et leur nombre fait parler, car il est difficile à interpréter. La quantification des signataires ne doit être ni surestimée, ni sous-estimée, car elle est un élément essentiel de cette forme d’action fondée sur le nombre comme ressource et sur son usage. Elle est importante tant pour les initiateurs, leurs soutiens et les signataires, que pour leurs adversaires. S’il est « élevé », le nombre est présenté par les premiers comme un signe de succès, les seconds entrant souvent dans un processus de contestation des chiffres : la plupart des pétitions ayant recueilli plusieurs centaines de milliers de signatures ont été l’objet de cette remise en cause (« Copenhague 2009 – Ultimatum climatique » et « Contre la loi Travail » en 2016, « L’Affaire du siècle » en 2018). S’il est « faible », il est un indice de l’échec, au moins provisoire, d’une mobilisation ou d’une action, et l’on s’expose alors davantage à la critique, voire aux sarcasmes des adversaires. Le nombre est donc à la fois un élément de preuve, de visibilité, de légitimité, de comparaison avec d’autres pétitions et d’autres formes d’action, et un enjeu politique.
Les chercheurs ne doivent pas ignorer les critiques liées à la mesure (signatures multiples d’un même individu, « bourrage d’urnes » par les initiateurs, signatures fantaisistes – Marx, Jésus, Tintin ou encore Ducon sont des « classiques » –, failles de la modération et/ou du comptage), pas plus que les difficultés d’interprétation. Car le nombre est un élément aussi indispensable qu’ambigu au moins pour trois raisons :
Les signataires et leur engagement
La signature porte aussi la marque du signataire et elle peut révéler partiellement ce qu’il donne à voir de lui. Par exemple, l’activité professionnelle peut être appréciée à partir de ce qu’il a bien voulu laisser comme information en renseignant le champ « Profession » proposé par de nombreuses pétitions. Mais chacun le renseigne avec ses mots, de sorte qu’une même profession apparaît très souvent sous plusieurs dénominations. Cela conduit les chercheurs à construire des catégories de regroupement (Boure, Bousquet, 2010 ; Boure, Bousquet, Marchand, 2012) : par exemple, actifs et inactifs, retraités et jeunes scolarisés, domaines d’activité (enseignement, industrie, commerce, administration)… Cette approche peut être utilement complétée par une enquête (questionnaires, entretiens, portraits…).
La signature révèle aussi, sinon l’engagement pour une cause, du moins son soutien et a minima sa volonté de faire entendre une insatisfaction, une « grogne », une dénonciation. Contrairement à une idée de « sens commun », signer ne se réduit pas à un simple clic. Il apparaît qu’apposer son nom (et éventuellement plus) sur un document « public » va rarement de soi. En effet, que l’engagement soit soigneusement évité publiquement (Eliasoph, 1998) ou que la complexité de la dynamique expressiviste ne le rende pas facile sous une bannière collective (Allard, 2008), s’afficher dans l’espace public politique, et souvent en compagnie d’élus ou de structures partisanes, n’est pas évident. En outre, on ne signe pas une pétition sous le seul prétexte que l’on est plus ou moins en accord avec son objet ou ce que l’on veut bien comprendre de celui-ci ; encore faut-il être en phase avec ceux qui la portent et la relaient, en opposition ou en désaccord avec ceux contre lesquels elle a été initiée. Enfin, et plus particulièrement quand la pétition participe activement à la construction d’un problème public, puis d’une séquence politique, ce type d’engagement en ligne peut s’inscrire dans de nouvelles façons de militer ainsi que dans de nouvelles formes d’action collective (Bousquet, Smyrnaios, Marty, 2019).
Si la grande majorité des signataires remplit le formulaire en conformité avec les usages prescrits par les promoteurs et implémentés dans le dispositif (Barats et al., 2019), certains pétitionnaires prennent des libertés avec ces prescriptions. Par exemple, ils usent de leur signature pour expliciter ou moduler leur engagement, ou encore pour se donner à voir (voir infra). Autant de manières « décalées » de se réapproprier discursivement des usages qui ne sont pas prévus par les initiateurs, du moins si l’on prend le terme usages au sens relativement faible de faire avec un objet à des fins spécifiques et non au sens fort de pratiques individuelles ou collectives régulières sur une longue période impliquant un certain niveau d’appropriation et ayant des conséquences sur la sociabilité et le rapport à soi.
Ethos du signataire
Il est pertinent d’examiner la manière dont les signataires renseignent les champs « Profession » et « Commentaires », souvent proposés par les formulaires de signature. Quand elles sont utilisées pour mettre en avant des éléments éloignés de ce qui est demandé, ces indications relèvent de la présentation de soi, quand ce n’est pas de la mise en visibilité sociale médiatisée. Soit parce que l’on est visible et audible dans l’espace public national ou local et que l’on souhaite exprimer ou accroître cette visibilité, soit parce que l’on est invisible et sans voix et que l’on veut « se faire remarquer » en mettant l’accent sur une dimension permettant de se distinguer de la masse des signataires. La présentation de soi (ethos) est toujours une dimension du discours et, ici, le discours est fortement marqué par la subjectivité tout en étant doté d’une faible dimension argumentative car l’espace disponible est réduit. Enfin, elle est à corréler avec la manière dont on se représente l’Autre : initiateurs, personnalités appelantes, signataires anonymes, mais aussi adversaires politiques désignés par l’appel. Tandis que l’image que l’on donne de soi dépasse souvent la sienne pour englober le groupe dont on se réclame et dont on est un porte-parole auto-autorisé et souvent décalé.
On peut esquisser une typologie des modes (polyphoniques) de présentation de soi (Boure, Bousquet, 2010, 2011) :
Désormais, les chercheurs disposent d’un certain nombre de logiciels de collecte et d’analyse des données (Alceste, Iramuteq…) pour étudier les commentaires des signataires, surtout quand ils sont très nombreux. Ainsi peut-on proposer des classifications en fonction du lexique co-occurrent, ce qui permet de mieux comprendre les pratiques discursives des signataires ainsi que les modalités d’insertion de la pétition dans les mobilisations électroniques ou encore l’utilisation des réseaux socionumériques pour diffuser la pétition et échanger sur elle (Bousquet, Smyrnaios, Marty, 2019). Ces outils numériques n’éclairent pas seulement la polyphonie de l’acte de pétitionnement, les régularités argumentatives ou l’explicitation de l’engagement. Ils permettent aussi d’analyser plus finement les contraintes induites par le dispositif et les manières plurielles de « faire avec » (Barats et al., 2019).
En tant que moyen d’expression et d’action politiques fondé sur le nombre et son usage, la pétition est un élément important (et souvent sous-estimé) des répertoires d’actions collectives des organisations, des mouvements et des citoyens. Elle est aussi un révélateur non seulement des logiques de mobilisation ou des (nouvelles) formes d’engagement politique, mais encore de la crise endémique de la démocratie représentative. En ce sens, elle est à mettre en relation avec les revendications – dont le referendum d’initiative populaire – visant à faire sortir la participation citoyenne nationale et locale des marges politico-juridiques où elle est restée jusqu’ici confinée, en France du moins.
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