Publics de la pornographie


 

Le terme de pornographie est inventé en France au XVIIIe siècle pour désigner un nouveau type d’écriture (graphê) scientifique : le traité de santé publique sur les prostituées (pornê). Le pornographe est alors un médecin hygiéniste qui élabore des connaissances sur les prostituées tout en s’efforçant de ne pas être « flétri par le contact de ces malheureuses » (Parent-Duchâtelet, 1836 : 59). Ce n’est qu’au XIXe siècle que le terme devient une catégorie de censure visant « la représentation de choses obscènes, sans préoccupation artistique et avec l’intention délibérée de provoquer l’excitation sexuelle du public ». Cette définition proposée par le Centre national des ressources textuelles et linguistiques est proche de celle du dictionnaire Littré de 1866 (Kendrick, 1987 : 8). Le délit d’outrage aux bonnes mœurs instauré par le Code pénal napoléonien (1810) doit protéger la vie publique de « l’immoralité » en interdisant l’impression et la distribution des textes qui « offensent un sens basique et partage de l’ordre social » (Étienne-Gabriel Peignot, in : Hunt, 1994 : 14).

À la fin du XIXe siècle, alors que la pornographie désigne désormais le « fléau social » représenté par l’accès des classes laborieuses aux nouveaux médias de masse que sont la carte postale et les technologies proto-cinématographiques (Sigel, 2000), l’étymologie grecque du mot permet aux ligues anti-pornographie de mettre en avant le sérieux et la scientificité de cette entreprise de morale (Stora-Lamarre, 1989). Ce n’est qu’au cours du XXe siècle que le mot intègre le langage de la vie quotidienne pour désigner un objet de la culture populaire : d’abord « la porno », puis « le porno ».

Depuis trois siècles, la définition de la pornographie est un « champ de bataille culturel » (Kendrick, 1987 : 31) dont l’enjeu est la définition de ce qui est publiquement acceptable et légitime. Synonyme de pornographie, l’obscénité est à la fois ce qui est « grossier, vulgaire, qui a trait aux excréments » (obscenus) et ce qui est ou doit « être placé hors (ob) de la scène (scena) de la représentation publique » (Williams, 2004 : 165). Par contraste, le concept d’enscenité (onscenity) est souvent utilisé dans la littérature anglophone (Williams, 2008) pour caractériser un moment historique de crise définitionnelle de l’obscénité, au cours duquel les critères de censure font l’objet de controverses à répétition.

 

Connaître pour contrôler : les savoirs médicaux sur les effets de la pornographie

Le projet d’une connaissance scientifique et d’un contrôle social des « effets » de la pornographie émerge au début du XIXe siècle, dans la pratique des juristes, bibliothécaires et historiens de l’art qui examinent « sans sourire ni rougeur » (Louis Barré, in : Kendrick, 1987 : 12) les objets devant être tenus hors de portée des mains et des yeux des femmes, de la classe ouvrière, de la jeunesse et des sujets coloniaux – autant de publics définis comme fragiles et dangereux (Vörös, 2014a). La première enquête empirique sur les méfaits de la consommation de la pornographie à travers la France est conduite dans les années 1880 par le savant-moraliste Émile Pourésy, à la croisée de la criminologie, de la psychopathologie, de la psychiatrie et de la théorie des foules (Stora-Lamarre, 1989). L’étude des publics de la pornographie suit ainsi dans un premier temps des visées explicitement politiques.

Au XXe siècle, ce projet de connaissance se prolonge dans la psychologie béhavioriste nord-américaine. Le passage de questionnaire, associé à l’exposition à des images pornographiques, est censé permettre de mesurer les effets de la pornographie sur les connaissances, les attitudes, les comportements et les pratiques des spectateurs. Dans le contexte du maccarthysme, la pornographie devient un fléau rendant les hommes sadiques et pervers (Friedman, 2003). Les chercheurs ont, quant à eux, le plus souvent recours à leurs propres étudiants pour mener ces études. Dans les années 1980, le gouvernement Reagan (Attorney General’s Commission on Pornography, 1986) cherche à renforcer la censure de la pornographie et un féminisme anti-pornographie émerge des mouvements contre les violences faites aux femmes et les représentations sexistes dans les médias. Les équipes d’Edward Donnerstein, Daniel Linz et Neil Malamuth se concentrent sur la question de la violence sexuelle masculine (McNair, 2014).

Cette approche en termes d’effets directs est encore aujourd’hui la plus écoutée, aux États-Unis comme en France, par les autorités en charge de la régulation des médias. Elle manque toutefois cruellement de réflexivité méthodologique : les chercheurs ne nous disent rien sur la manière dont le dispositif d’enquête façonne les réactions enregistrées. Elle manque également de réflexivité axiologique : les points d’appui normatifs qui permettent de qualifier certaines images de « violentes » et certaines attitudes de « dangereuses » ne sont jamais explicités. La dimension interprétative de l’activité de réception est par ailleurs ignorée, alors même que certains des films « misogynes » auxquels les sujets de l’expérience sont « exposés » peuvent faire l’objet de lectures féministes (Kipnis, 1996 : 42). Le résultat le plus intéressant issu de ce domaine de recherche relève du « third person effect » : il existe une corrélation positive entre le fait d’attribuer davantage d’effets à la pornographie sur les autres que sur soi-même et l’opinion selon laquelle la censure de la pornographie doit être renforcée (Gunther, 1995).

 

Repenser l’expérience spectatorielle avec les porn studies

Dans les sciences humaines et sociales, les hiérarchies culturelles et les normes sexuelles dominantes ont longtemps cantonné la pornographie au statut de problème social, à tenir à distance, et ne l’ont pas envisagée comme une forme culturelle, dont la complexité exige qu’on l’observe de près. Il est significatif que les pratiques de lecture, de navigation et de visionnage de pornographie soient, encore aujourd’hui en France, davantage étudiées dans des enquêtes sur la sexualité que dans les enquêtes sur les pratiques culturelles ou les usages d’internet.

Les porn studies émergent en Grande-Bretagne et aux États-Unis dans les années 1980 dans un contexte de backlash conservateur et de controverses féministes sur la prostitution, le sadomasochisme et la pornographie. Les porn studies sont un courant de recherche féministe interdisciplinaire qui s’intéresse de manière non-moraliste et non-élitiste à toute forme de représentation sexuelle (Vörös, 2015). La pornographie est légitimée en tant qu’objet de recherche à travers la conceptualisation des « genres filmiques corporels » ou « body genres » (Dyer, 1985 ; Williams, 1991). Ce concept permet d’étudier de manière transversale les expériences spectatorielles de l’ensemble des genres cinématographiques (le film d’horreur, le mélodrame, la comédie, la pornographie, etc.) qui visent à susciter dans le corps du public les états corporels représentés à l’écran (effroi, chagrin, rire et plaisir, etc.).

Ce renouvellement scientifique intervient dans un contexte de transformations socio-techniques : la pornographie passe des salles de cinéma dans les années 1970, aux sex-shops dans les années 1980, aux téléviseurs équipés d’un magnétoscope ou reliés au câble dans les années 1990, à l’ordinateur connecté à internet à partir des années 1990. La domestication de la pornographie facilite l’accès des femmes (Juffer, 1998), les pratiques amateurs et semi-professionnelles se développent (Mowlabocus, 2010 ; Damian-Gaillard, 2014 ; Trachman, 2013) et les pornographies féministes et queer se multiplient (Bourcier, 2001 ; Kunert, 2014 ; Paveau, 2014). La nouvelle centralité d’internet fait passer les porn studies de l’étude des écrans à l’étude des réseaux : la pornographie est de moins en moins interrogée en tant que corpus audiovisuel et de plus en plus en tant qu’agencement dynamique de connexions technocorporelles (Paasonen, Vörös, 2014).

 

La socio-démographie des publics de la pornographie

Les enquêtes quantitatives menées sur des échantillons représentatifs de la population vivant en France (Giami, de Colomby, groupe Comportements sexuels et sida en France, 1997 ; Bozon, 2008) indiquent que le visionnage de pornographie est une pratique inscrite dans les routines de la vie quotidienne d’une grande minorité, voire de la majorité de la population. En 2006, avant même le développement des sites internet de visionnage gratuit, une femme sur cinq (20 %) et un homme sur deux (52 %) déclare en avoir vu « souvent » ou « parfois » au cours des douze derniers mois. Les femmes découvrent en moyenne la pornographie plus tard et la visionnent davantage en couple, là où les hommes sont plus amenés à découvrir ensemble la masturbation et la pornographie à l’adolescence. Par ailleurs, les déclarations de pratiques de visionnage des femmes de 25 à 49 ans décroissent à mesure que l’on monte dans la hiérarchie des catégories socio-professionnelles : le taux de déclaration est de 30 % chez les ouvrières et les employées, 16 % chez les intermédiaires et les professions intellectuelles, les cadres du secteur public et les professions libérales, pour tomber à 12 % chez les femmes cadres d’entreprise. Cette disparité selon la catégorie socio-professionnelle ne s’observe en revanche pas dans les déclarations de pratiques des hommes.

Les enquêtes quantitatives ciblant spécifiquement les publics de la pornographie insistent sur la diversité des publics (McKee, Albury, Lumby, 2008), cartographient les goûts à partir des traces numériques (Mazières et al. 2014) et dressent des typologies des modes d’investissement de la pornographie (Smith, Barker, Attwood, 2015). Dans cette dernière enquête, menée depuis la Grande-Bretagne et via l’internet, les sites de partage de vidéos (les porn tubes) apparaissent comme la forme de pornographie la plus couramment utilisée. Les femmes se différencient des hommes par un recours plus important aux blogs et aux sites de fiction écrite. Elles envisagent aussi plus souvent la pornographie comme un moyen d’excitation et pour mettre de l’ambiance avec leur partenaire, tandis que les hommes en visionnent plus souvent comme un moyen d’expression d’une excitation déjà présente, lorsqu’ils s’ennuient ou pour se détendre. Les publics qui se définissent comme queer envisagent par ailleurs plus souvent que les autres la pornographie comme le support d’une autoréflexivité sexuelle.

 

L’ethnographie des usages de la pornographie

Les premières enquêtes qualitatives sur les usages de la pornographie sont empreintes d’hétéronormativité et de mépris culturel. Le chapitre que Richard Hoggart consacre au « sexe sous cellophane » est par exemple davantage porté par le dégoût que par le souci de description minutieuse des pratiques culturelles populaires qui caractérise les autres chapitres de son ouvrage classique The Uses of Literacy (1957).

S’appuyant sur des enquêtes auprès d’adolescents menées dans le cadre de la Commission on Obscenity and Pornography commandée par le président états-unien Lyndon B. Johnson (1970), John Gagnon et William Simon posent dans les années 1970 les bases d’une psychosociologie des usages de la pornographie en remplaçant la question de « l’effet sur les comportement » par celle du « façonnage des fantasmes masturbatoires » (Gagnon, Simon, 1973 : 203). Les deux chercheurs du Kinsey Institute montrent que « le porno compte davantage dans les relations que l’on entretient avec soi-même que dans les relations que l’on entretient avec les autres » et ouvrent à l’étude de l’usage autosexuel de pornographie comme « espace de transformation de soi » (ibid. : 273).

Les recherches empiriques auprès des publics de la pornographie sont en plein essor, comme en témoigne le numéro double spécial « Audiences and Consumers » paru dans la revue Porn Studies (Mowlabocus, Wood, 2015). Plusieurs stratégies d’enquête peuvent être mises en place pour saisir l’activité des publics : l’observation ethnographique des sex-shops (Coulmont, Roca-Ortiz, 2007), des salons et festivals pornos (Comella, 2014), des forums numériques d’échanges entre passionnés (Lindgren, 2010), des sites de rencontre via l’échange de photos et de vidéos (Pailler, 2014) ou encore l’enquête par entretien (Vörös, 2014b).

Dans une enquête comparative auprès d’hommes et de femmes hétérosexuel.les, Beth Eck (2003 : 692) montre que les premiers, à la différence des secondes, disposent de « scripts culturels partagés et prêts à l’emploi lorsqu’il s’agit d’interpréter et de réagir à des images de nus féminins ». Le rapport aux images pornographiques renvoie davantage les femmes que les hommes hétérosexuel.les à l’enjeu de la représentation de soi-même face aux normes corporelles dominantes (Attwood, 2005). Dans un contexte d’assignation des femmes à l’entretien des relations conjugales, le développement de pratiques autosexuelles peut s’inscrire pour elles dans un processus d’autonomisation (Smith, 2007) et d’éducation sexuelle (Ramlagun, 2012 ; Albury, 2014). Ces enquêtes montrent par ailleurs que les désirs féminins sont tout sauf homogènes : la pornographie hétéronormée suscite des sentiments ambivalents parmi les publics féministes (Ciclitira, 2004), le porno « féminin » peut participer de l’instauration de nouvelles normes excluantes (Sonnet, 1999) et de nombreuses spectatrices se tournent vers la pornographie homosexuelle masculine (Neville, 2015). L’entrée par la pornographie permet de montrer le caractère à la fois important et embarrassant des performances autosexuelles de la virilité dans la construction de la masculinité hégémonique (Vörös, 2015). Les enquêtes sur les usages des pornographies gays, bisexuelles, lesbiennes, trans’ et queer documentent quant à elles le rôle des technologies et des images dans la construction d’espaces subculturels, de sociabilités minoritaires et de subjectivités dissidentes (Race, 2014 ; Ryberg, 2015).

Les enquêtes menées auprès d’adolescent.es prennent le contrepied de l’alarmisme ambiant (Bozon, 2012) en montrant la réflexivité des jeunes publics : les garçons peuvent se jouer avec ironie des préoccupations des adultes concernant les dangers de la pornographie (Smith, Barker, Attwood, 2015) et les filles peuvent euphémiser leur appétence sexuelle afin de se conformer à une norme de respectabilité féminine (Scarcelli, 2015). Les groupes de pairs jouent un rôle décisif dans la délimitation de ce qui est sexuellement « normal » (Buckingham, Bragg, 2004) ainsi que dans la socialisation à la virilité et dans l’injonction à l’hétérosexualité (Vörös, 2015). Si la pornographie n’a pas d’effet direct et univoque, elle participe, selon un jeu d’interaction complexe avec d’autres discours, de ce qu’il est possible et désirable d’être et de faire en termes de genre et de sexualité.


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Auteur·e·s

Vörös Florian

Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

Citer la notice

Vörös Florian, « Publics de la pornographie » Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 07 juin 2017. Dernière modification le 19 septembre 2024. Accès : https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/publics-de-la-pornographie.

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