Schäffle (Albert Eberhard Friedrich)


La société en tant que réseau communicationnel

 

Albert Eberhard Friedrich Schäffle (1831-1903) est surtout connu comme un auteur classique de l’économie politique et de la sociologie, mais il est aussi apprécié en tant que tel dans la perspective des sciences de la communication (Schönhagen, Meißner, 2022 : 425). Son ouvrage principal Bau und Leben des socialen Körpers (Structure et vie du corps social), publié pour la première fois en 1875-1878 et réédité en 1896, est considéré comme l’une des premières contributions à la théorie sociologique à une époque où la sociologie n’existait pas encore en tant que discipline singulière et autonome. A. Schäffle y conçoit « la vie sociale comme un contexte systémique interdépendant », en considérant fondamentalement « le social comme un contexte de communication » (Bauer, 2016 : 81-82). Par conséquent, l’œuvre de A. Schäffle avec sa « sociologie organismique » (ibid. : 7, 70), comme par exemple celle du sociologue belge Guillaume de Greef (1842-1924), est à classer parmi les origines de la pensée systémique ou de la théorie des systèmes (ibid. : 3). L’œuvre de A. Schäffle a eu une nette influence sur la génération suivante de scientifiques issus de différentes disciplines et considérés comme les fondateurs de la sociologie tels Émile Durkheim (1858-1917) ou Robert E. Park (1864-1944) et l’École de Chicago (Feuerhahn, 2014 : 83 et sq. ; Guth, 2015 ; Große Kracht, 2017 : 103, 105 ; Rampon, 2015). Dans la deuxième édition de son ouvrage, A. Schäffle lui-même mentionne la réception positive en France, par exemple par le philosophe Alfred Espinas (1844-1922) (Feuerhahn, 2014 : 87). La contribution d’A. Schäffle à la sociologie, ainsi qu’aux questions de communication sociale, est cependant souvent sous-estimée et plutôt rarement reconnue (Lerg, 1970 : 112 ; Peukert, 2010 : 200 ; Schönhagen, Meißner, 2022 : 431).

dessin représentant Schäffle

Couverture de Albert Schäffle, Aus meinem Leben. Eine Autobiographie in zwei Bänden: Band 2, 2012.

 

Les fondements de la pensée d’A. Schäffle se trouvent dans des ouvrages antérieurs de théorie du social, notamment ceux d’Auguste Comte (1798-1857), Herbert Spencer (1820-1903) et Paul de Lilienfeld (1829-1903), ainsi que dans la philosophie naturelle et la psychophysique contemporaines, en particulier chez Rudolf Hermann Lotze (1817-1881) et Gustav Theodor Fechner (1801-1887) (Bauer, 2016 : 75, 82 ; Hardt, 2001 : 45). De surcroît, on peut voir dans la vision de sphère publique d’A. Schäffle des parallèles avec la conception de la sphère publique du siècle des Lumières, par exemple celle d’Immanuel Kant (1724-1804) (Melischek, Seethaler, 2022 : 22-25). Il avait déjà élaboré ses premières réflexions sur la communication sociale, sa médiation journalistique ainsi que son évolution historique dans un article publié en 1873. Son intérêt pour ce genre de questions a certainement été éveillé par sa première carrière de journaliste commencée à 19 ans au Schwäbischer Merkur à Stuttgart.

A. Schäffle est issu d’un milieu modeste, c’est pourquoi il a d’abord fréquenté un séminaire protestant en tant qu’élève d’internat à partir de 1844. Après avoir obtenu son baccalauréat, il commence à l’automne 1848 des études dans une institution religieuse (Stift) de Tübingen, qu’il interrompt rapidement, une carrière théologique ne lui convenant pas. De plus, en juin 1849, il rejoint pendant deux semaines, avec d’autres étudiants, des associations de volontaires badois pendant la Révolution de 1848-1849. Selon ses propres dires, cette expérience lui a donné une aversion à vie pour toute forme de démagogie. Par la suite, il se décide d’abord pour une carrière d’enseignant et occupe brièvement, à l’automne 1849, un poste de professeur privé près de Stuttgart. Mais il met rapidement fin à cette orientation en acceptant, à l’été 1850, un poste de rédacteur au Schwäbischer Merkur.

Se fondant sur de multiples études autodidactes, A. Schäffle déploya à partir de 1856 une large activité de publication et de conférence sur des thèmes d’économie nationale et de science politique, en particulier dans la Deutsche Vierteljahrsschrift de Johann Georg Cotta (1796-1863). Cela lui permit d’obtenir la même année un doctorat en science politique à l’université de Tübingen et, quelques années plus tard, de se consacrer à la science avec un poste de professeur d’économie nationale à Tübingen (Schäffle, 1905 ; Groth, 1948 ; Hardt, 2001). La même année, en 1860, A. Schäffle reprit en outre la prestigieuse revue Zeitschrift für die gesamte Staatswissenschaft de Tübingen pour l’ensemble de la science politique en qualité de (co-)éditeur. Il accomplira cette tâche pendant plus de 30 ans, jusqu’à sa mort en 1903 (Schönhagen, Meißner, 2022 : 428). En 1868, il rejoint l’université de Vienne. Il s’engagea à plusieurs reprises en politique, aussi bien en Allemagne qu’en Autriche, défendant des positions démocratiques et, en partie, libérales. En Autriche, il occupa brièvement le poste de ministre du Commerce dans un gouvernement conservateur (1871). La plupart du temps, il se désengageait rapidement, déçu (Schönhagen, Meißner 2022 : 427 et sq). L’une des raisons était probablement que ses idées de réforme se trouvaient toujours écartelées entre des positions tranchées (Gentry 1972 : 26 et sq.) : par exemple, il était, d’une part, contre le fédéralisme et pour les idées de la Grande Allemagne, mais, d’autre part, contre un nationalisme exagéré ; il plaidait aussi pour une limitation des influences capitalistes, comme dans la presse, tout en étant critique envers les interventions de l’État central. Il est possible que cela reflète le scepticisme qu’il avait acquis très tôt à l’égard de toute idéologie.

 

Le tissu de communication de la société

Pour A. Schäffle (1896a : 126), la communication sociale forme un « Kommunikationsgewebe » (tissu de communication) ou « Netz » (un réseau) de « Fäden geistiger Kommunikation » (fils de communication intellectuelle), auquel est attribué un important pouvoir d’intégration sociale (Hardt, 2001 : 46). Bien plus tard, Vilèm Flusser (1920-1991 ; 1997 : 144) formule de manière similaire que « la communication est l’infrastructure de la société » et que « les fils qui relient chacun de nous aux autres constituent notre existence concrète ». A. Schäffle désigne la sphère dans laquelle se déroule l’échange social par le terme « Öffentlichkeit » (public), qu’il considère comme indispensable aux sociétés complexes (Pöttker, 2001 : 25 ; Hardt, 2001 : 58). Qu’en est-il plus précisément de ces deux aspects centraux de ses réflexions sur la communication sociale ?

A. Schäffle (1896a : 19) utilise le terme de communication de différentes manières : d’une part, dans le sens de l’expression ou de la représentation, ainsi que de la communication ou de la diffusion d’idées ; de plus, il thématise la conservation des idées ou la « mémoire sociale » et la « conscience collective » (ibid. : 32, 178, 252). D’autre part, dans le cadre de ses réflexions sur le réseau communicationnel dans la société, il entend clairement la communication comme « Auswechslung » (échange) (ibid. : 33, 183) d’idées et de messages. La communication a donc lieu entre divers individus et « sozialen Kreisen » (des cercles sociaux), les premiers constituant des « Knotenpunkt[e] » (nœuds) dans le « tissu de communication » (ibid. : 126). Selon l’auteur, les individus dans leurs différents rôles sociaux font fonction de « Absender » (expéditeurs) et de « Adressat[en] » (destinataires) « de milliers et de milliers de fils de communication ». Des « effets intellectuels » émaneront de chaque individu et seront « reçus en retour à tous les points de la périphérie sociale » (ibid. : 131). Cela est rendu possible par ce que l’on appelle des « Übertragungsanstalten » (établissements de transmission), par lesquels on entend des institutions de médiation ou concrètement des médias de masse, à l’époque, la presse et en particulier les quotidiens. Ceux-ci constituent un « grand tissu cohérent de collecte et de restitution de l’esprit » et établissent ainsi le grand public en tant que forum d’échange entre de multiples « geistigen Strömungen » (courants de pensée) (ibid. : 125, 200, 199).

A. Schäffle développe donc une compréhension interactive de la communication sociale en général, mais aussi de la communication médiatisée par le journalisme ou les médias de masse. En outre, comme nous l’avons vu plus haut, l’échange n’a pas lieu uniquement entre les individus, mais aussi entre les cercles ou groupes sociaux auxquels les individus appartiennent dans l’exercice de leurs différents rôles, par exemple les associations, les entreprises, les partis politiques ou encore les mouvements sociaux. Ce sont donc des collectifs qui communiquent, et cela non seulement par le biais des médias de masse ou du journalisme, mais également par d’autres moyens, tels que des réunions et des « cercles conviviaux » (Schäffle, 1896a : 193). L’auteur constate que différents modes de communication ou niveaux de public sont entrelacés dans les événements de communication sociale.

Toutes les idées mentionnées ont été reprises par le spécialiste allemand de la presse Otto Groth (1875-1965), qui a redécouvert dans les années 1940 la contribution de A. Schäffle aux questions concernant la communication sociale. C’est sur cette base qu’a été élaborée à partir des années 1960 à l’université de Munich la Theorie Sozialer Zeit-Kommunikation (théorie de la communication sociale d’actualité), également appelée aujourd’hui Vermittlungstheoretischer Ansatz (VTA, approche de la théorie de la médiation) ou Mediated Social Communication (MSC) approach, en anglais (Wagner, 1998 : 227 et sq. ; Fürst, Schönhagen, 2020 : 117 et sq.). Il s’agit de l’une des rares approches dans les pays germanophones et aux États-Unis défendant une compréhension interactive de la communication de masse, alors que ce sont les conceptions linéaires qui continuent encore aujourd’hui de prédominer (Beck, 2007 : 146 ; Schönhagen, Meißner, 2022 : 433). En revanche, dans les pays francophones, la communication sociale est perçue plutôt comme interactive (Averbeck-Lietz, 2010 : 323-327, 454-457).

Dans ce contexte, A. Schäffle ne voit pas les membres de la société uniquement comme un public passif de messages transmis par les médias de masse ou comme de simples destinataires de ces messages, mais aussi comme des participants actifs desquels peuvent émerger des messages, dans le rôle de ce qu’il appelle des expéditeurs. Ces participants actifs – qu’il s’agisse d’individus ou de groupes – ne forment donc pas non plus un public, mais une multitude de publics qui communiquent entre eux, notamment par le biais des médias de masse (Schäffle, 1896a : 131, 195-196 ; Hardt, 2001 : 59-60).

 

L’espace public comme sphère d’échange communicationnel

Comme nous l’avons déjà indiqué, A. Schäffle souligne l’importance primordiale de l’échange public pour la société – sans celui-ci, la « vie sociale » serait impossible (Schäffle, 1896a : 194 ; voir aussi Hardt, 2001 : 59 ; Pöttker, 2001 : 25 ; Kleiner, 2010 : 97). Dans ce contexte, A. Schäffle (1896a : 183) entend par espace public les différentes manifestations du « Symbolaustausch » (processus d’échange de symboles) ou de la communication dans des cercles sociaux restreints ou plus larges. En fin de compte, son idée de l’espace public est celle d’une sphère de communication collective (Pöttker, 2001 : 25 ; Hardt, 2001 : 58 et sq.). La sphère publique englobe « des flots d’idées d’une largeur, d’une rapidité et d’une longueur considérables » (Schäffle, 1896a : 192) et elle est « l’ouverture intellectuelle provoquée par l’échange de symboles, entre des masses plus ou moins grandes du corps social » (ibid. : 193). Cette ouverture peut se faire par l’intermédiaire de la presse, mais aussi, tel que signalé précédemment, par des échanges directs comme lors de réunions. A. Schäffle (1896a : 193) fait remarquer que les communications publiques ne sont certes pas connues et conscientes de tous les membres de la société, mais qu’elles doivent être accessibles à tous. Et il souligne, de même que le fera plus tard Jürgen Habermas (1990 : 156 ; Voirol, 2015), que la sphère publique présuppose l’ouverture. De là, d’après A. Schäffle, découlent les droits fondamentaux tels que la liberté de la presse et la liberté de réunion.

En même temps, pour A. Schäffle (1896a : 191), l’espace public correspond à « l’ouverture d’esprit symboliquement médiatisée par la parole, l’écriture et l’impression d’actes de connaissance sociaux, de déterminations de valeurs et de volontés ». C’est-à-dire qu’il désigne également par-là les connaissances accessibles au public, les normes communes, etc. C’est pourquoi l’auteur met-il en évidence un double caractère de la sphère publique : d’un côté, il souligne son caractère de processus en vue de l’échange communicationnel à l’échelle de la société ; de l’autre côté, il la décrit du point de vue du résultat du discours. Des conceptions très similaires de la sphère publique, avec les deux aspects, se retrouvent plus tard chez différents auteurs : dans la thèse (en langue allemande) de Robert E. Park de 1904 (Lierow 2005 : 65 et sq.), plus clairement chez Ferdinand Tönnies (1855-1936 ; 1922) (Averbeck-Lietz, 2015 : 58, 83 ; Osterkamp, 2005 : 90 et sq., ainsi que succinctement Hardt, 2001 : 108, 124 et Pöttker, 2001 : 25 ; voir aussi Walter, 2015) et, comme mentionné, chez J. Habermas (Averbeck-Lietz, 2015 : 154, 158 ; Osterkamp, 2005 : 90 et sq.).

En ce qui concerne la compréhension par A. Schäffle de la communication sociale, c’est surtout le premier aspect qui est important. C’est-à-dire qu’il défend déjà une vision de la communication sociale « qui ne passe pas seulement par des petits groupes, mais aussi par des réseaux sociaux plus importants » (Averbeck-Lietz, 2015 : 155). Stefanie Averbeck-Lietz ne voit une telle conception « préformulée » que bien plus tard, dans une publication de Paul F. Lazarsfeld (1901-1976) et Elihu Katz (1926-2021) datant de 1955 ; elle en repère pareillement des germes chez J. Habermas en 1962 (Averbeck-Lietz, 2015 : 153 et sq.). Toutefois, A. Schäffle a développé ces idées bien plus tôt. Et cela est aussi vrai pour ses réflexions selon lesquelles la communication sociale « ne doit plus être pensée comme un processus de formation d’opinion unilatéral, impulsé par les effets des médias », mais comme un processus d’échanges multiples au sein de groupes et de publics partiels imbriqués les uns dans les autres (Averbeck-Lietz, 2015 : 154-155). En conséquence, le chercheur en communication finlandais Veikko Pietilä (2005 : ix, 16 et sq.) considère que l’œuvre d’A. Schäffle appartient à une tradition sociologique dans laquelle la communication de masse est conçue comme un processus discursif ou comme des discours imbriqués les uns dans les autres.

 

Conclusion

L’ouvrage principal d’A. Schäffle, Bau und Leben des socialen Körpers, écrit au XIXe siècle, peut donc être lu comme un travail de pionnier pour une compréhension discursive de la communication de masse et du public. Les idées d’A. Schäffle sont d’une grande actualité, spécialement parce qu’il conçoit la communication sociale comme un réseau de communication dans lequel tous les membres ou groupes de la société – par l’intermédiaire du média de masse qu’est la presse quotidienne ou de l’institution du journalisme – peuvent entrer dans un échange public. Il considère l’échange communicationnel comme le « Nervengewebe » (tissu nerveux) élémentaire de la société (Schäffle, 1896a : 132) et utilise ici le terme de réseau. Des notions similaires à celles de A. Schäffle se retrouvent de nos jours, sans référence à lui, en lien avec les réflexions sur la « société en réseau » (Schönhagen, Meißner, 2022 : 424). Au cœur du tissu de communications multiples décrit par l’auteur, les individus et les groupes forment des nœuds : avec un rôle d’expéditeur, ils injectent activement des messages dans le réseau ; avec un rôle de destinataire, ils reçoivent d’autres messages. Les médias de masse – à l’époque, la presse et surtout les quotidiens – ont pour fonction principale de permettre cet échange en principe réciproque au sein de la société. Cependant, A. Schäffle (1896a : 191) était tout à fait conscient des influences possibles de la presse sur ce processus, susceptibles d’entraver le libre développement du discours social. Il considère le public comme la sphère de cet échange social, pouvant avoir lieu à différents niveaux interdépendants, pas seulement donc au moyen des médias de masse. On pourrait alors, comme le faisait déjà remarquer Winfried B. Lerg (1970 : 112), « remplacer aujourd’hui sans hésiter la notion de public d’A. Schäffle par celle de système de communication ». Une fois de plus, cela illustre la modernité de ses idées.

 

 

Traduction de l’allemand : Jacques Walter et Paul Esseiva


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Auteur·e·s

Schönhagen Philomen

Departement für Kommunikationswissenschaft und Medienforschung Universität Freiburg (Suisse)

Meißner Mike

Departement für Kommunikationswissenschaft und Medienforschung Universität Freiburg (Suisse)

Citer la notice

Schönhagen Philomen et Meißner Mike, « Schäffle (Albert Eberhard Friedrich) » Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 08 septembre 2023. Dernière modification le 08 septembre 2023. Accès : https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/schaffle-albert-eberhard-friedrich.

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